Dakarmidi – Petrosen est l’instrument d’élaboration et d’exécution de la politique pétrolière du Sénégal. Le Cos Petrogaz ne sert à rien bien entendu. Cela pouvait se comprendre dans une période dans laquelle l’exploration est privilégiée. Mais lorsque le bassin sédimentaire du pays révèle de grandes réserves d’hydrocarbures, le rôle de Petrosen qui porte les parts gratuites de l’Etat et effectue les dépenses liées au partage de production doit être revu.
A cet effet, il est bon d’étudier l’expérience du NNPC du Nigéria au centre de la malédiction économique, sociale et environnementale de ce pays.
Pour la première fois depuis l’indépendance de ce pays, c’est cette année que la NNPC a réussi à libérer à temps les 600 millions de dollars de sa quote-part dans la réalisation d’un projet pétrolier avec la Shell. C’est l’occasion de saluer la gouvernance patriotique du Président Mouhamadou Buhari au Nigéria. Les 500 millions de dollars restitués par la Suisse dans le cadre de la politique de récupération des avoirs à l’extérieur ont été distribués directement aux 5 millions les plus pauvres du Nigéria. On le compare déjà à Ousmane dan Fodio, l’homme qui ne dit que la vérité, May Gaskiya en Hausa.
Pour Petrosen, la société doit évoluer pour être opératrice à l’image de Petronas de Malaisie qui vient chasser « dans nos mers », l’élaboration de la politique pétrolière devra se faire dans les ministères en concertation avec les députés et la société civile.
Dossier nouveau : Augmenter les prix à la pompe et le tarif de l’électricité ou augmenter le déficit public, le dilemme de l’APR/BBY.
Le retournement de conjoncture se précise au Sénégal : baisse drastique de la pluviométrie et hausse du prix du baril. Cette nouvelle donne met à nu la politique politicienne et irrationnelle de construction des infrastructures de Macky Sall, basée sur un endettement irréfléchi et une hausse du déficit budgétaire, bien au-delà de 5% du PIB. Se pose le problème suivant qui sera porté par le FMI : augmenter les prix à la pompe et les tarifs de l’électricité.
Le candidat Macky Sall, en perte de vitesse depuis son wax waxeet de 2016, va refuser et préférer le creusement du déficit. Pour financer le déficit, Macky Sall va chercher à utiliser les quelques 200 milliards bloqués par le FMI et bien entendu accumuler les arriérés intérieurs auprès des entreprises locales. Ce n’est pas faute d’avoir mis en garde le ministre des finances sur le retournement de conjoncture. La politique économique, ce n’est pas de l’improvisation.
L’exemple le plus édifiant est le building administratif Mamadou Dia. Sa rénovation va coûter plus de 40 milliards pour un marché initial de 17 milliards dixit Abdou Latif Coulibaly. Pendant ce temps, il fait construire une cité ministérielle à Diamnadio à 65 milliards. Soit 105 milliards au total pour abriter les bureaux des fonctionnaires. Quelle est la rentabilité pour l’Etat de cette affaire ? J’indique à Macky Sall qu’il lui faut en moyenne y faire travailler 1600 fonctionnaires pendant 50 ans pour rentabiliser cet investissement. Le ridicule ne tue pas l’Association des Prédateurs de la République.
Quand Macky Sall sera face au mur, il aura derrière lui le verdict populaire de l’alternative patriotique. On ne lui laissera pas le choix, il devra partir.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
La rédaction