Dakarmidi- La publication par le Conseil Constitutionnel de la liste provisoire des candidats devant prendre part à la course présidentielle consacre la victoire ultime du dernier guerrier de la scène politique post-indépendance. Macky Sall exhibe le courage de sa logique politique axée sur l’extermination d’adversaires. Il a réduit l’opposition à sa plus simple expression. Il a écroué ses challengers les plus coriaces écartant de fait les deux plus anciens partis politiques du pays de la présidentielle 2019. Il a ravalé sa promesse de réduction de son mandat. Il a nommé le frère malgré un engagement de ne jamais prendre un décret en sa faveur.
Tel Laurel et Hardy, il a, par le truchement de sages à assagir, eu le gage juridique pour valider les prouesses divinatoires de son premier ministre en se choisissant quatre adversaires et son ministre de l’intérieur qui annonce à qui veut l’entendre que sa mission est d’abord de servir son parti et non la partie et qu’il ne ménagera aucun effort pour le triomphe du chef l’écurie Wathiathia.
Face à ce scénario écrit en amont par des acteurs d’un certain 23 juin devenus les théoriciens du scabreux vote sans débat de la loi inique du parrainage d’avril 2018, les sénégalais s’emmurent dans un silence coupable, criminel et parfois cupide. Pourquoi accorder à Macky Sall plus voire pire que ce qui a été refusé à Me Abdoulaye Wade ?
Sénégalais indignés, levez-vous ! Refusez ce massacre. Refusez ce crime odieux contre une démocratie acquise de haute lutte. Refusez cette complicité coupable contre les agissements d’une classe politique honteuse qui se cache derrière une démarche unitaire hypocrite ou chaque entité cache difficilement ses intérêts. Refusez cette cupidité que la mouvance présidentielle vous colle.
Sénégalais indignés, laisser cette classe politique poursuivre sa boulimie c’est envoyer notre pays dans le gouffre. Nous comprenons à présent l’audace de cette machine à broyer des adversaires pour se maintenir contre vents et marées au pouvoir.
Nous ne devons pas les laisser faire. Tout silence est coupable. Toute absence de réaction est suicidaire puisque le camp d’en face ignore votre mépris. Sénégalais de tous bords, levons nous pour stopper ce prince dont la course folle, à l’image de son T.E.R inachevé, risque de nous mener vers l’abime.
Ensemble, pour un nouveau départ méditons sur cette phrase de Al Makhoum : « Notre pays lui confiait je cite : j’ai la nostalgie de ce que j’étais et que j’ai cessé d’être depuis la programmation par les politiciens de la chute de tout ce qu’on peut appeler une valeur. Je veux redevenir un Sénégal bon, solide, courageux et authentique.
Bougane Gueye Dany
« Gueum Sa Bopp »