Dakarmidi – Ànd-Jëf/Pads se félicite de l’issue pacifique de la crise post électorale en Gambie. C’était une préoccupation permanente que nous avons sans cesse exprimée.
Le parti félicite tous les acteurs qui ont rendu cela possible. D’un côté, la CEDEAO qui, tout en déployant des forces pour affronter toute éventualité, a constamment fait preuve de retenue en laissant ouverte la porte du dialogue et, de l’autre, les Présidents Alpha Condé et Abdel Aziz qui ont su, in extremis, amener le Président Diammeh à prendre la bonne décision. Tous ont ainsi évité à la Sénégambie et à la sous-région une aventure aux antipodes des intérêts des peuples concernés.
Nous soutenons fortement le Président Barro et toutes les forces victorieuses des précédentes joutes électorales dans leur volonté d’instaurer durablement, par la vérité et la réconciliation, la paix et la stabilité en Gambie. L’expérience de l’Afrique du Sud avec Nelson Mandela a montré que c’était possible.
Mais ce qui vient de se passer dans ce pays doit nous faire réfléchir pour anticiper sur des crises de cette nature qui pourraient survenir dans l’avenir. En effet, l’examen de la situation intérieure de nombre de pays dans notre sous-région et du continent permet de voir que les modalités de dévolution démocrarique et pacifique du pouvoir par des élections non contestables continuent de faire débat. C’est pourquoi Ànd-Jëf/Pads propose une révision du « protocole de la CEDEAO A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de réglement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité ». Ce protocole est certes un dispositif à saluer au motif qu’il a consacré un grand pas dans l’acclimatation d’élections sincères en Afrique de l’Ouest en instaurant le principe de consensus entre acteurs politiques en matière de règles électorales. Cependant l’expérience gambienne incite à devoir aller plus loin pour renforcer précisément le dispositif en amont.
La révision du protocole irait dans le sens de mettre en place un observatoire sous régional des processus électoraux et/ou une chambre de recours près la Cour de justice de la CEDEAO de façon à repérer de manière précoce les dérapages susceptibles de compromettre la crédibilité des scrutins et d’enrayer ainsi les risques de déstabilisation post électoraux.
Add A Comment