Les observateurs les plus lucides de l’évolution de notre scène politique l’ont remarqué, ces derniers temps : le Pr. Aliou Sow critique, attaque à-tout-va le régime du Président de la République son Excellence Macky Sall.
À chaque acte posé par nos gouvernants, le leader en chef du Mouvement des Patriotes pour le Développement (MPD/Ligguey) y trouve à dire et à redire. Parfois, il n’hésite pas à tirer à bout portant sur les tenants du pouvoir et, sans mettre le moindre gant. Une position qui n’est pas veuve de sens, voire de signification pour ceux qui étaient au vent de ses relations, pourtant, au beau fixe, avec le Chef de l’Etat au point que ce dernier l’a, ainsi, coopté d’office au sein du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) avec toute l’honorabilité qui sied (il est Président de Commission au niveau de cette institution dirigée par Madame Aminata Mbengue Ndiaye).
Mais, qu’est–ce qui explique, subitement, cette rébellion de Malaw Sow ?
Tout marchait comme sur des roulettes entre le Pr. Aliou Sow et le Président Macky. Ce vent de froid commence à être senti avec l’entrisme d’Oumar Sarr et d’Idrissa Seck dans le «Macky». Pour éclairer l’opinion, il urge de convoquer les raisons qui l’avaient poussé à quitter la barque bleue en eau trouble avec la chute du régime du Président Wade en 2012. Ce dernier qui avait, ainsi, fixé son dévolu sur le Maire de Dagana pour coordonner le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), n’avait pas rencontré l’assentiment de M. Sow qui brûlait…de haine (Pour les raisons que le tout le monde sait !) contre l’ancien ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement. Il avait tout simplement rompu les amarres avec la formation politique de son mentor politique et avait tenté de voler de ses propres ailes en créant son propre mouvement, le MPD cité plus haut.
Ainsi, l’entrée d’Oumar Sarr dans l’attelage gouvernemental n’était pas pour plaire à celui qui en voulait tant à lui.
Pour l’autre cas, celui d’Idrissa Seck, l’on sait qu’Aliou Sow était l’un des pièces du puzzle qui a valu des déboires judicaires à l’ancien Premier Ministre et, non moins, Président du Conseil départemental de Thiès (L’affaire des chantiers de Thiès). L’on se rappelle qu’en 2014, il avait remis en cause les diplômes d’Idy, arguant qu’il n’a que le Bac et qu’il n’a jamais été pensionnaire de l’Université Princeton (USA).
Et si l’on sait qu’aujourd’hui, le Président du Parti Rewmi vient d’hériter un bon strapontin, le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) qui le propulse, du coup, au devant de la scène, cela ne manquerait pas de faire mal à Malaw qui bouillonne de colère contre le Président Macky, bienfaiteur de ces ennemis assermentés, Oumar et Idy.
Ibrahima NGOM Damel,
Journaliste