Dakarmidi – Les élections législatives du 30 juillet 2017 ont suscité beaucoup de débats et de passion, surtout de la part de nos hommes politiques, qui ont transmis la fièvre à toute la population. En tant que candidat, Lors de la campagne des législatives 2017, nous avons rencontré plusieurs centaines de nos compatriotes de Suisse et des pays limitrophes qui, au-delà de leurs attentes par rapport à la toute nouvelle fonction de député de la diaspora, nous ont fait part de leur préoccupations profondes par rapport à la manière de faire de la politique au Sénégal.
Bon nombre de nos concitoyens ont du mal à comprendre certaines attitudes, venant de citoyens de tous bords, surtout politiciens et membres de la société civile. Si la majeure partie de ces hommes politiques se réclament de Thierno Sileymaani Baal, de Saikou Oumar Saidou Kodda Aadama Aissé, Elimaan Boubakar Kane, de Chaykh Ahmadou Bamba, de Mame Maodo Malick, de Chaykh Al Islam Alhadji Ibrahima Niass, de SirrajuddineThierno Alhadji Mamadou Saidou, de Mame Limamou, de Mame Bou Kounta (Qu’Allah les agrée tous et perpétue leurs œuvres et sagesses auprès des êtres humains), ils ne s’inspirent pas pour autant du comportement de ces illustres hommes. Ces derniers, qui font partie des meilleurs fils du Sénégal de tous les temps, ont tous marché sur les pas du Prophète Seyyidina Muhammad. Celui-là dont Allah SWT a dit qu’il était d’une parfaite moralité (Surate 68 Al Qalam Verset 4), qu’il avait été envoyé comme une miséricorde pour l’humanité (Surate 21 Al Anbiya Verset 107), qu’il guidait vers le droit chemin (Surate 43 Zukhruf Verset 52). Celui-là même qui nous a été envoyé pour parfaire nos comportements et qui demeure le parfait exemple (Surate 33 Al Ahzaab Verset 21).
Compte tenu des statistiques officielles qui font état de 95% de musulmans au Sénégal, et, au-delà des lectures politiques, sociologiques, sociopolitiques, des défenseurs des droits de l’homme, etc., nous tenterons dans ce propos, modestement, de restituer ces attentes de nos compatriotes, d’analyser ces attitudes des hommes politiques et de faire des propositions à l’aune de l’Islam à la classe politique sénégalaise en général.
LA DÉFIANCE VIS-À-VIS DE L’AUTORITÉ
Tout le monde s’accorde à dire que le candidat Macky Sall a été élu en 2012 par 65% des électeurs. Il a gagné la sympathie de beaucoup de sénégalais, surtout de par son comportement : la renonciation à tous ses mandats, la dignité pendant la période d’ostracisme qu’il a subie après la présidentielle de 2007, ses tournées de proximité légendaires à la rencontre des sénégalais, sa politesse, sa pondération, etc. SE le Président Macky Sall a été élu par la volonté de Dieu et il n’est pas éternel. Ceci aurait dû conduire à ce que l’on appelle en Islam une présomption positive (husnu zzanni billahi wa husnuzzanni bi ibaadillahi). A ce sujet, le Prophète SAS a dit : « Voici deux comportements meilleurs que tout : avoir une appréhension positive de Dieu et de ses serviteurs. Et voici deux comportements pires que tout : avoir une mauvaise appréhension de Dieu et de ses serviteurs. »
Cela n’a malheureusement pas été le cas. Le Président n’a pratiquement pas connu d’état de grâce. C’est ainsi qu’on a vu des citoyens, au mépris des droits de l’homme, proférer des insultes à l’endroit du Président de la République qui a été pourtant choisi par la majorité des votants en 2012 et qui jouissait donc de la légitimité démocratique. On observe que dès les premières heures du mandat de Son Excellence M. Macky Sall des voix d’hommes politiques se sont élevées pour l’accuser de favoriser les homosexuels, d’être un franc-maçon, de banaliser les chefs religieux, d’être un descendant de sorciers anthropophages, etc.
Si nous nous basons sur les règles démocratiques, nous devons attendre 2019 et nous exprimer par les urnes sur les actes que SE Monsieur le Président de la République a eu à poser. D’ici là, nous pouvons nous exprimer dans le respect de nos valeurs, des droits de la personne humaine, de nos institutions avec à leur tête Monsieur le Président de la République. Puisque le Président de la République est une institution, nous lui devons donc tous respect sous cet angle.
Si nous nous plaçons dans la perspective de l’Islam, nous devons aussi respecter l’autorité, accepter le décret divin grâce auquel il est aujourd’hui notre président, respecter les parents, respecter les aînés, respecter l’autre. Cela participe pleinement de l’apaisement et de l’expression du vivre ensemble.
DEMOCRATIE ET DROITS DE L’HOMME ET BON COMPORTEMENT : MEME COMBAT
Certains hommes politiques sénégalais sont capables de changer complètement de système politique (des extrémités les plus radicales du socialisme ou communisme à l’ultra libéralisme et vice-versa) au gré des contingences (lekki buuba niallee en pulaar). Parmi eux il y en a qui sont loin d’être des exemples de probité, de droiture et de respect de la parole donnée. Il y en a même qui ont attesté froidement qu’ils se sont servi dans les caisses de l’Etat (qu’elles soient noires ou autres). Les statistiques ne nous démentiront pas : la grande majorité des crimes économiques, des magouilles et forfaitures commis sur le dos des sénégalais ont été directement et/ou indirectement le fait d’hommes politiques. Les plus gros scandales depuis les indépendances de ce pays sont le fait d’hommes politiques. C’est dans le milieu politique que sont consacrés les termes de transhumance, entrisme, sortisme, déposer ses baluchons, pécher dans les prairies de, etc.,
Certains politiciens sénégalais ont habitué les populations à des échanges peu amènes, des insultes, des bagarres, voire des batailles rangées quelques fois dans des espaces hautement symboliques comme l’Assemblée nationale, l’enceinte du Palais de la République, etc. On en a entendu utiliser des termes abominables. Il y en a aussi qui excellent dans le mensonge et les accusations gratuites via les media. Cela crée une ambiance nuisible à tous les citoyens. Les récentes élections législatives ont été l’occasion pour les politiciens de se donner en spectacle avec tous les coups permis, allant de l’insulte à la calomnie, des batailles rangées au saccage des urnes. Par le truchement des nouvelles technologies, ce sont de simples citoyens qui entrent dans la danse et qui insultent à qui mieux les adultes, les aînés, les institutions. On peut noter que les insultes, qui ont fusé de tous bords ces dernières semaines et qui en ont scandalisé plus d’un, sont toutes directement liées aux élections législatives. Les veilles de consultations électorales sont les moments les plus éprouvants pour les citoyens avec leur lot de violences et d’actes répréhensibles de toutes sortes.
La grande majorité de nos compatriotes réprouve ces comportements qui découlent de la violence inhérente à l’action politique au Sénégal. Et lorsque des sanctions sont prises, «les droits de l’hommistes» sortent de l’ombre pour nous parler de liberté d’expression. Nous disons que la liberté d’expression ne doit pas signifier libertinage d’expression, offenses verbales, insultes aux adultes, insultes gratuites aux institutions. Cette dégradation visible des mœurs et des comportements prend des proportions inquiétantes qui sapent les bases mêmes du vivre ensemble. Cela veut dire que les hommes politiques de tout bord portent une lourde responsabilité dans cet état de fait et doivent travailler à adopter de meilleurs comportements en bannissant les insultes et les propos violents qui sont le point de départ de toutes sortes de violences et de turpitudes qui peuvent conduire à la mort de citoyens. Sommes-nous toujours au pays de Baye et de Bamba, de Mame Mawdo et de Thierno Baro ?
Allah SWT réprouve très clairement l’insulte et la mauvaise parole. Les quelques versets suivants illustrent l’importance qu’Allah accorde à la bonne parole. Allah exhorte les croyants à agir avec bonté envers nos « père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin, le collègue et le voyageur et les esclaves en possession car Allah n’aime pas en vérité, le présomptueux, l’arrogant » (Surate 4 les Femmes, verset 32) :
Allah SWT a souvent exhorté les humains en commençant par les Prophètes, à aller vers leurs semblables en tenant des propos doux, respectueux. (Mais ne leur promettez rien secrètement (aux femmes) sauf à leur dire des paroles convenables, Al Baqara 2 verset 235. Dans la Surate Al-Nisa, Allah SWT distingue plusieurs types de paroles : convenables « et parlez-leur (qawlan ma’rufan) convenablement (aux orphelins, aux parents proches aux nécessiteux) (verset 5 et 8) qawlan sadiidan ; des paroles justes : verset 9 et aussi à la surate 33 V 70) qawlan balighan (des paroles convaincantes V 63). A la Surate 17, Il nous montre la voie pour parler à nos parents avec des paroles respectueuses qawlan kariiman (V. 23) qawlan maysuran (V 28) paroles bienveillantes etc.
« Et ton Seigneur a décrété : « N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses »,
Dans la Sourate 5 Maaidah Verset 2, Allah (SWT) montre la meilleure voie pour le vivre ensemble : « Entraidez- vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! ». La parole est la meilleure porte d’entrée pour la piété et pour faire le bien : « Craignez Allah et parlez avec droiture » Sourate 33 Al ahzaab Verset 70 .
De la même manière la mauvaise parole est souvent le point de départ de toute turpitude : « N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s´élançant dans le ciel, Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l´intention des gens afin qu´ils s´exhortent. Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité». Surate 14 Ibrahim Versets 24, 25, 26
« La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur. Et voila que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.» Sourate Fussilat V. 34
On peut aussi relever plusieurs hadiths qui épousent ces versets. Parmi lesquels :
« Le croyant dont la foi est la plus parfaite est celui dont les mœurs et traits de caractères sont les plus nobles (Khoulouq)
Que celui qui croit en Allah et au Jugement Dernier, qu’il dise une bonne chose ou qu’il se taise
Comporte-toi avec les gens en faisant preuve d’une haute moralité
Ne faites pas de mal, et ne rendez pas le mal pour le mal
Le président de la République passe aux yeux de l’opinion comme quelqu’un de pondéré, de réfléchi, mesuré, poli. On ne l’a jamais entendu proférer publiquement des insultes ou des propos haineux. Il essaie aussi de respecter de manière républicaine toutes les sensibilités religieuses du pays. Ce sont là des traits de caractère dignes d’un homme d’Etat qui sont appréciés par beaucoup de citoyens. Beaucoup de ses adversaires politiques et aussi beaucoup de ses partisans doivent prendre l’exemple sur lui !
Allah SWT recommande aux croyants de craindre Dieu et de témoigner respect pour les gouvernants « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement. » [2] Sourate 4 Nisa V59. Le Prophète Muhammad PSL nous dit aussi ceci : « Je vous recommande d’adorer Allâh (que sa gloire et Sa puissance soient exaltées), d’écouter votre chef, et de lui obéir »
APPEL AUX PROTAGONISTES DE LA CHOSE POLITIQUE
Nous lançons donc un appel à tous les hommes politiques pour qu’ils apaisent la population et tiennent compte des valeurs morales et éthiques partagées par l’écrasante majorité de leurs concitoyens. Qu’ils apaisent le climat, qu’ils élèvent le débat sur des questions qui préoccupent les citoyens, sur des questions qui engagent le Sénégal et son avenir.
Cher hommes politiques sénégalais, tout en respectant les positions des uns et des autres, nous avons pensé que cette lecture modeste d’un citoyen de la diaspora, ayant recueilli les sentiments de nos compatriotes pourrait aider à susciter des réflexions à votre niveau, voire une introspection. Si, comme vous le prétendez, vous travaillez pour l’intérêt supérieur de la nation, revoyez certains de vos comportements, faites-nous rêver, soyez des exemples de probité, de bonne moralité et de droiture. Evitez tout ce qui peut creuser davantage le fossé déjà béant de la désaffection des citoyens ordinaires à votre égard. Jouez davantage la carte des intérêts des populations, respectez-les davantage. Cela passe nécessairement par une nette amélioration des comportements de certains d’entre vous.
Quel que soit le bord politique, vous devez arriver à vous dépasser quand il s’agit de questions d’intérêt national, taire vos divergences. C’est le cas dans toutes les grandes démocraties, notamment en Suisse. La Présidence de la Confédération suisse se fait à tour de rôle. Et tous les conseillers fédéraux défendent d’abord leur patrie et les intérêts de la Suisse, même s’ils sont souvent issus de formations politiques différentes voire opposées. Ne vilipendez donc jamais votre pays à l’extérieur. Seyyidina Mohammad PSL nous rappelle qu’aimer son pays fait partie de la foi.
Les politiciens et hommes politiques sénégalais devraient pouvoir permettre aux populations de s’identifier à eux. Pour cela, ils devraient s’efforcer de se rapprocher le plus possible de leurs valeurs et de leurs idéaux en s’inspirant le plus possible des illustres fils et filles du Sénégal dont ceux cités plus haut et d’autres encore, toutes confessions confondues. Les valeurs universelles de l’Islam sont nées il y a plus de 14 siècles et sont parfaitement compatibles avec la démocratie et l’idéal Républicain : ces valeurs, ce sont tout d’abord la patience, la justice, l’honnêteté, le respect de l’être humain et de la chose publique, la constance, le patriotisme. Elles se déclinent localement en respect des aînés, Njub, Ngor, Jom, Kersa, Yar Tegguine, Peewal. Aux politiciens qui se reconnaîtront. Soyez des hommes politiques vrais, pensez aux citoyens qui vous ont choisi. Respectez-les davantage. Apaisez vos débats ! Elevez-les en fonction des préoccupations de vos concitoyens. Aidez vos concitoyens à y voir plus clair en évitant les petites phrases, le populisme, les polémiques inutiles, les insultes et les bagarres. Inspirez-vous des dignes fils et dignes filles du Sénégal, soyez plus patriotes. Sachez reconnaitre et saluer les bonnes réalisations dans notre pays fussent-elles par vos adversaires politiques. Cessez d’être l’adversaire qui nie systématiquement votre alter ego qui n’est pas de votre camp. Evitez également d’être le laudateur systématique pour votre mentor.
Pensez à l’avenir du Sénégal et moins à vos gains immédiats (prestiges, privilèges et autres) qui sont éphémères et pour lesquels vous serez appelés à rendre des comptes. N’ouvrez pas un boulevard pour Chaytân qui est notre ennemi commun. Considérez-le comme un ennemi !
Sachez qu’un très grand nombre de vos compatriotes refusent de faire de la politique convaincus que la politique au Sénégal c’est très sale et qu’il y a beaucoup de violence et de mensonges à cause de vos comportements.
Aux défenseurs des droits de l’homme sénégalais, intellectuels et autres membres de la société civile qui, également, se reconnaîtront, nous partons du principe que la plupart d’entre vous sont des croyants. Ce n’est pas tout ce qui vient de l’extérieur qui est bon à prendre. Sachez qu’une bonne majorité de vos compatriotes sont en avance sur cous et se meuvent aisément entre les théories apprises à l’école et leur éducation traditionnelle et de ndongo daara ! Nourrissez-vous aussi davantage du Coran et de la Sunna de Seyyidina Muhammad (PSL), du référentiel majeur de vos compatriotes. Cela vous guidera mieux dans vos jugements et vos prises de position. Cherchez aussi l’inspiration auprès des Saints de ce pays comme Baye, Bamba, Mame Mawdo, Mame Limamou…les citoyens croyant auront davantage confiance en vous et cela vous aidera à mieux aider vos concitoyens. Levez-vous comme un seul homme pour dénoncer l’insulte et les comportements qui sapent nos valeurs, déroutent les parents et aveuglent les enfants, pas seulement pour pinailler sur le code électoral. Nous vous voyons bien défendre la démocratie, l’Etat de droit, les valeurs républicaines. Ne vous fourvoyez pas dans des justifications qui ne convainquent pas les citoyens. La Liberté d’expression ne veut pas dire insulter les aînés, et fouler au sol les institutions de la République. Car, que vaut une démocratie modèle si elle s’accompagne d’une décrépitude de nos valeurs fondamentales, d’une désacralisation de nos institutions sociales, politiques, familiales, etc. ? Comme l’a si bien dit Hubert Beuve-Méry, il ne faut pas que nos moyens de vivre compromettent nos raisons de vivre !
Aux journalistes surtout de la presse en ligne, ne tombez pas dans la recherche outrancière du buzz. Sachez aussi distinguer entre l’information people et l’information tout court. Certains de vos sites ressemblent à des sites pornographiques. Sachez que beaucoup de vos lecteurs n’apprécient pas ce mélange de genre. Tuez dans l’œuf les polémiques inutiles, les piques et répliques ! Cessez de vous faire l’écho des insultes et autres salacités.
POLITIQUE, MORALE ET ÉTHIQUE AU SÉNÉGAL : QUELQUES PROPOSITIONS POUR L’APAISEMENT
Nous sommes de plus en plus convaincu que la politique doit se nourrir de morale et d’éthique. D’où l’urgence de convoquer les états généraux de la pratique politique au Sénégal, à mi-chemin entre les législatives de 2017 et la Présidentielle de 2019.
Pour apaiser la vie politique au Senegal, nous sollicitons respectueusement Son Excellence Monsieur le Président de la République pour l’organisation de consultations citoyennes et la prise de décisions fortes. Les propositions suivantes pourraient être prises en considération :
– Que la politique ne soit plus une profession mais un sacerdoce
– Que le nombre de partis politiques soient limité drastiquement (au maximum 5 -6). Nous rêvons à ce que tous les partis politique qui composent la coalition Benno Bokk Yaakar fusionnent en un seul parti qui sera le parti Benno Bokk Yaakar. Les membres de cette coalition qui ont cheminé pendant ces 5 dernières années ont montré que cela est possible. Ils donneraient ainsi un excellent exemple pour le regroupement des formations politiques et la limitation de leur nombre
– Que les échéances électorales (périodes pré et post électorales) ne traînent pas en longueur, ne paralysent pas le pays et soient limitées aux délais légaux.
– Que tous les mandats électifs puissent être limités à deux (ceux des députés, maires, etc.)
– Qu’une loi soit votée sur le non cumul des mandats
– que la presse en ligne arrête de mélanger les informations et la pornographie
Voici quelques hadiths de Seyyidina Mohammad PSL, qui nous rappellent la place du comportement dans toute action citoyenne. En s’en inspirant, les hommes politiques sénégalais rendraient un immense service à la nation et aideraient ainsi, grandement à apaiser les esprits au Sénégal
« Aucun de vous ne devient véritablement croyant s’il ne désire pour son frère, ce qu’il désire pour lui-même ».
« Ne te mets pas en colère »
« Tout ce qui appartient au musulman est sacré pour le musulman : son sang, son bien, son honneur »
« Ne vous jalousez pas, n’enchérissez pas les uns sur les autres, ne vous haïssez pas, et n’agissez pas avec perversité les uns à l’ égard des autres, ne concluez pas d’achats au détriment les uns des autres. Soyez, ô serviteurs de Dieu, tous frères ; le musulman est frère du musulman, il ne l’opprime pas, ni ne l’abandonne, et il ne lui ment pas, ni ne le méprise. »
Ceci n’est qu’un modeste rappel. En espérant qu’il aura une quelconque utilité, je demande pardon à tout homme politique qui se sentirait offensé.
Nous traversons actuellement des mois sacrés propices à l’apaisement. Nous lançons donc un appel aux politiciens, journalistes, droits-de-l’homistes, et autres membres de la société civile à jouer cette carte pour le bonheur du commun des sénégalais
Vive la paix, le respect des citoyens et le bon comportement !
Vive le Sénégal !
Alhamdoulillah.
Dr. Cissé Kane, Député suppléant Europe du Nord, du Centre et de l’Ouest – Consultant International
24 août 2017