Dakarmidi – La CEDEAO a oublié que le principe désordres constitutionnels démocratiquement élus n’est sacro-saint qu’à condition qu’ils s’adossent à une pratique et à des valeurs conformes au pacte républicain les ayant permis.
Les médiations de la CEDEAO sont des échecs et elles ne prennent jamais position contre les pouvoirs en place quelques soient leurs torts. Elle est donc dans son rôle, son triste rôle, en ratant sa compréhension de la crise qui secoue le Mali.
En y reprenant son antienne démodée qui clame son refus d’un renversement des pouvoirs élus par la rue, peu importe la légitimité des revendications qui la portent, les dirigeants de la CEDEAO sont à nouveau passés à côté de la plaque.
Dans le droit, la codification et l’adoption de nouvelles normes peuvent naître d’insurrections légitimes allant jusqu’à servir de réceptacles politiques dont la reconnaissance, prévue en droit international, peut signer la désuétude officielle de ceux sur les ruines desquelles ils sont nés.
Ayant piétiné toutes les règles du pacte électoral depuis son avènement à la tête du Mali, dont la souveraineté et l’intégrité territoriale ne sont qu’une farce, tout ce que la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest » CEDEAO » trouve à faire est de sortir plusieurs communiqués disant :
– Qu’ils condamnent fermement et annoncent de lourdes sanctions contre le Mali et les putschistes.
– Aux militaires de regagner sans délai leurs casernes ;
– Le rétablissement d’IBK dans ses fonctions ;
En se projetant à la CEDEAO d’aujourd’hui, son surplace incarne son pourrissement progressif.
Son inutilité et la modicité de ses moyens budgétaires qui la font survivre plus qu’exister l’ont transformée en Momie institutionnelle.
Elle ne sert plus à rien et ses réunions ou missions de toutes sortes n’ont qu’une conséquence qui est de raboter sa légitimité jusqu’à ne plus en laisser qu’une mince couche invisible.
En dehors d’un zèle normatif pour la doter de toutes sortes de textes aussi bien pour la démocratisation, la gestion des crises dans la région où encore l’institution d’une banque communautaire, d’un parlement et d’une cour de justice. Elle ronronne.
En vérité, ils ont raté, à nouveau, le train de l’histoire en tentant de volet au secours d’un président Malien ayant perdu toute raison de se maintenir en place, honni de tous.
Les civils n’ont pas été à la hauteur des conditions dans lesquelles l’ex organisation de l’unité africaine avait adopté en juin 1999 à Alger une résolution forcent le retour des militaires dans les casernes que ces derniers en sortent ces temps ci sous les vivats des foules.
Les officiels de la CEDEAO, délurés et défenseurs d’intérêts de classe au vil service des pouvoirs anti-démocratiques qui, du Mali à la côte d’Ivoire en passant par la Guinée et partout ailleurs en Afrique de l’ouest tiennent sous l’éteignoir, sous leurs genoux, les peuples africains et leurs ambitions d’excellence démocratique autant de bien matériel, il est normal que la révolte s’organise.
Peu importe le sort de IBK, la CEDEAO est une victime collatérale de son rejet massif et populaire par un peuple Malien vent debout décidé à écrire l’histoire.
Dr Mohamed Diallo
Président du Parti URV
Petit Berger au service de la nation