Fin du feuilleton Zuma. Après des semaines de confrontation avec son parti, le Congrès national africain (ANC), le président Jacob Zuma a annoncé sa démission ce mercredi dans un discours d’adieu. Une décision que le parti attendait depuis des mois, pressé de tourner la page d’un règne de neuf ans, terni par les scandales de corruption. Cyril Ramaphosa devrait le succéder vendredi, selon le parti.
« J’ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation », a déclaré ce mercredi 14 février Jacob Zuma, lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision dans la soirée.
Ainsi le chef de l’État a mis fin à la crise qui paralysait le pays et obtempéré aux ordres de son parti, qui le menaçait plus tôt dans la journée d’organiser un vote de défiance au parlement.
Déterminé à en finir au plus vite, l’ANC a aussi annoncé que Cyril Ramaphosa serait élu d’ici vendredi 16 février par le Parlement pour succéder à Jacob Zuma. Sitôt investi, il doit prononcer le discours sur l’état de la nation, dont son prédécesseur a été privé la semaine dernière pour cause de crise.