Dakarmidi – Muhammadu Buhari entre dans l’histoire comme le tout premier chef d‘État africain à être reçu par Donald Trump depuis l’élection de ce dernier à la présidence des États-Unis il y a près de deux ans.
Le séjour de Buhari intervient dans un contexte nigérian des plus moroses sur le plan sécuritaire. En raison des attentats suicides et attaques armées perpétrées depuis plus de neuf ans par Boko Haram. Et les violences de la secte islamiste ont déjà fait plus de 18 000 morts et près de 3 millions de déplacés au Nigeria.
Il y a aussi les violences intercommunautaires entre bergers nomades et agriculteurs sédentaires qui ont coûté la vie à plus de 517 personnes l’année dernière et fait plus de 180 morts depuis le début de cette année.
Si tout porte à croire qu’ils se sont abstenus de parler de la disparition présumée du leader des activistes du Delta du Niger Nnamdi Kanu, les deux dirigeants ont discuté des stratégies à mettre en œuvre pour aider le Nigeria à faire face à ces violences. Il a donc été envisagé un renforcement de la coopération militaire afin d’ajouter du matériel aux 12 avions de combat vendus par les États-Unis pour lutter contre Boko Haram. À cet effet, c’est le constructeur Boeing qui sera mis à contribution.
Quant à l‘économie, elle semble avoir été le point le plus important. Afin de remédier au délabrement du réseau ferroviaire, le Nigeria a conclu un accord avec le consortium international general eletric (comprenant les terminaux GE, SinoHydro, Transnet et APM), pour la phase provisoire de la concession du réseau ferroviaire du Nigeria.
D’après africanews, un projet grâce auquel le Nigeria devrait agrandir sa flotte en locomotives disponibles, augmentant ainsi la fréquence des services ferroviaires de passagers et de fret. Le trafic devrait ainsi augmenter d’environ dix fois, passant de 50 000 tonnes métriques à environ 500 tonnes métriques par an.
Ces contrats, combinés aux autres, devraient contribuer à la reprise de l‘économie de la première puissance africaine qui chancelle ces dernières années, même si des experts prédisent une croissance économique estimée à 2,1 % du PIB pour cette année 2018.
La rédaction