Trois hommes avaient été condamnés dans la foulée -des membres de la Nation of Islam dont s’était désengagé Malcolm X un peu plus tôt, mais le doute a toujours plané sur leur culpabilité.
Ce dimanche, ce doute s’est amplifié un peu plus encore. Les filles de l’activiste afro-américain ont présenté une lettre écrite par un ancien policier new-yorkais, aujourd’hui décédé, qui accuse les forces de l’ordre, police de New York et FBI, de complicité dans le meurtre. Un témoignage que l’auteur, chargé à l’époque d’infiltrer l’entourage du militant, ne voulait rendre public qu’après sa mort. Le cousin de cet officier a accompagné devant la presse certaines des filles de Malcolm X.
La lettre du dénommé Raymond Wood indique que ses supérieurs avaient fait pression sur lui pour inciter deux membres du service de sécurité de Malcolm X à commettre des crimes qui ont abouti à leur arrestation quelques jours seulement avant la fusillade mortelle. Ces arrestations ont empêché les deux hommes de gérer la sécurité des portes de la salle de bal et faisaient partie d’une conspiration entre le NYPD et le FBI pour faire tuer Malcolm, affirme la lettre. « Sous la direction de mes supérieurs, on m’a dit d’encourager les dirigeants et les membres des groupes de défense des droits civiques à commettre des actes criminels», indique la lettre de Wood.