Dakarmidi – Les candidatures sont officiellement clôturées hier à 17h en RDC pour les élections des gouverneurs et des sénateurs prévus pour le mois de mars. Ce sont des élections indirectes, sur base des Assemblées provinciales aujourd’hui contrôlées à plus de 70% par Joseph Kabila. Sa coalition, le FCC, revendiquait même le contrôle de l’exécutif dans 22 des 26 provinces du pays et promettait de trouver un accord avec la coalition du nouveau président Félix Tshisekedi. A quoi pourrait ressembler l’exécutif des provinces ?
A Kolwezi, le suspense était à son comble hier. Le FCC, la coalition de Joseph Kabila, a attendu le dernier jour pour déposer le nom de son candidat au poste de gouverneur. Or, le week-end dernier, le chef de l’ANR Kalev Mutond avait demandé sa mise en disponibilité. On le disait pressenti comme candidat dans la très riche province du Lualaba. Ce sera finalement le sortant Richard Muyej. Dans le Tanganyika voisin, un nom connu : Zoé Kabila, le frère de l’ancien président… « Un vieux rêve », dit-on dans son camp.
Il affrontera notamment l’opposant Christian Mwando qui avait perdu de justesse lors de la dernière élection. Félix Tshisekedi pourrait n’avoir qu’un seul gouverneur et ce sera au Kasaï-Oriental… Le candidat de Cach, la coalition du nouveau président, Junes Mawesha, est déjà donné vainqueur. Puisqu’il peut compter sur les voix de 16 sur 22 députés provinciaux et que son candidat vice-gouverneur est issu du FCC.
Kinshasa, la bataille la plus rude
Une autre liste commune Cach-FCC, c’est au Sud-Kivu. Pour ce ticket, le candidat-gouverneur est de l’AFDC du ministre sortant Bahati Lukwebo. Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, a, lui, choisi le candidat vice-gouverneur dans les rangs de son parti, l’UNC. C’est la résultante de l’accord de gestion commune de la RDC par le FCC et Cach, explique le ministre Lukwebo.
C’est sans doute à Kinshasa que la bataille s’annonce la plus rude. Il y a quatorze candidats pour remplacer le gouverneur Kimbuta, proche du président Kabila et au pouvoir depuis quinze ans, alors que la province était officiellement acquise à l’opposition. L’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs devrait se tenir le 27 mars prochain.