Il s’agit de la quatrième attaque d’école en moins de trois mois dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où des groupes criminels, appelés « bandits » par les autorités, attaquent des villages, volent du bétail et pratiquent des enlèvements contre rançon depuis une dizaine d’années.
Des hommes munis d’armes à feu ont envahi jeudi vers 21h30, heure locale et HB, un établissement secondaire de la localité de Mando, située dans l’Etat de Kaduna.
Au moment de l’attaque, environ 300 élèves se trouvaient dans cette école, mais le nombre d’étudiants kidnappés restait flou vendredi matin.
« Il y a eu un kidnapping à l’établissement de formation en Eaux et Forêts, mais nous n’avons pas de détails sur le nombre d’élèves enlevés », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de Kaduna, Mohammed Jalige.
« La police et l’armée travaillent actuellement à les localiser et à les secourir », a-t-il ajouté.
Le ministre local des Affaires internes de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan, s’est rendu vendredi dans l’école attaquée, confirmant l’enlèvement, et précisant qu’une enquête avait été ouverte.
Des habitants de Mando ont affirmé à l’AFP avoir entendu de très nombreux coups de feu tirés dans la soirée de jeudi, mais ne s’être pas inquiétés, pensant qu’ils provenaient d’un centre de formation pour officiers militaires à proximité.
Les ravisseurs n’auraient enlevé que des filles
« Ce n’est seulement lorsque nous sommes allés prier à la mosquée ce matin que nous avons appris que des hommes armés avaient enlevé des élèves », selon l’un des habitants, Mustapha Aliyu.
« Selon les témoignages d’élèves, les ravisseurs n’ont enlevé que des filles », a-t-il ajouté.
La localité de Mando est fréquemment la cible de groupes criminels qui multiplient les vols à main armée, en particulier le long de l’autoroute reliant la ville à l’aéroport de Kaduna.
En 2020, des groupes criminels ont tué plus de 937 personnes, kidnappé 1.972 personnes et volé près de 7.195 têtes de bétail dans le seul État de Kaduna, selon les autorités locales.
Mais les autres États frontaliers sont également la cible de ces bandes, agissant par appât du gain, et a priori sans motivation idéologique.
Le 26 février, 279 adolescentes avaient été enlevées d’un pensionnat dans l’État de Zamfara et libérées cinq jours plus tard.
Début décembre, 344 jeunes garçons avaient été enlevés dans un pensionnat à Kankara, dans l’État de Katsina, avant d’être relâchés au bout d’une semaine, après des négociations.