Dakarmidi – Au Niger, s’ouvre ce lundi 8 janvier le procès des militaires nigériens accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat à travers une présumée tentative de coup d’Etat. L’affaire avait défrayé la chronique en 2015 au temps fort d’une crise politique tendue au Niger. Les militaires sont emprisonnés depuis deux ans et 14 civils incarcérés dans cette même affaire ont été remis en liberté le 24 mars dernier.
C’est dans le grand amphithéâtre de la Gendarmerie nationale de Niamey que s’ouvre l’audience dans le procès des militaires impliqués dans le présumé coup d’Etat de juin 2015. Un procès attendu depuis deux ans par les Nigériens et les familles des prévenus. Au total, une vingtaine de personnes – civiles et militaires – sont concernées.
Officiellement, neuf hauts gradés des Forces armées nigériennes ont été identifiés comme étant les meneurs. Il s’agit, entre autres, du général Salou Souleymane, ancien chef d’Etat-major des Forces armées nigériennes, du colonel Idi Na Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey à l’époque des faits, le commandant Narey Maidoka, chef du 1er bataillon d’artillerie de Tillabéri et le lieutenant Hambally. Tous ont été arrêtés entre le 14 et le 15 décembre 2015.
Dans une conférence de presse, le ministre de la Défense nationale de l’époque avait affirmé que les officiers arrêtés projetaient de passer à l’action le 18 décembre 2015, au retour à Niamey du président Issoufou Mahamadou des festivités du 57ème anniversaire de la proclamation de la République à Maradi.
Toujours selon la même source, les présumés putschistes ont été suivis pendant près d’un mois et c’est grâce, dit-on, à la loyauté de certains soldats qui rendaient des comptes à leur hiérarchie que la tentative de coup d’Etat a été déjouée. A travers leurs avocats, les officiers aux arrêts ont toujours clamé leur innocence.
Source RFI