Ainsi, depuis 2015, c’est près de 2,2 millions de personnes vivant principalement de l’élevage nomade au Sahel qui ont notamment bénéficié de la construction de plus de 65 marchés aux bestiaux, 12 abattoirs et de près de 300 parcs à vaccination.
La seconde phase du projet, en s’attelant à soutenir la filière face aux difficultés par la Covid-19, consistera à « améliorer les chaînes de valeur de l’élevage, faciliter le commerce de bétail, soutenir l’intégration des marchés régionaux et poursuivre le développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux ».
« Le nombre de ses bénéficiaires directs devrait s’élever à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30 % de femmes », précise le communiqué de l’institution.
Véritables catalyseurs des activités économiques au Sahel, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad.
« Le projet PRAPS-2 va contribuer à l’inclusion socioéconomique dans le Sahel en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales », indique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
Le bétail étant l’un des principaux produits d’exportation pour les pays sahéliens enclavés, son développement « offre donc beaucoup d’atouts pour développer le commerce intrarégional de produits animaliers, avec de véritables perspectives d’intégration régionale », explique Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à la Banque mondiale.
Dr Ange Ponou