Une accusation forte. L’Afrique du Sud a, dans une affaire judiciaire historique, accusé jeudi Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide, affirmant que même l’attaque du Hamas du 7 octobre ne pouvait justifier les événements à Gaza.
Pretoria a saisi en urgence la plus haute juridiction de l’ONU pour qu’elle enjoigne à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza.
Ce vendredi, pendant plus de trois heures, les juristes réunis pour défendre l’Etat israélien se sont relayés autour de trois thèmes : Israël respecte le droit international, ne pratique pas de génocide et l’Afrique du Sud n’a pas démontré son droit à agir.
En effet, Pretoria dénonce le bilan humain de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza et les conditions de vie dans l’enclave palestinienne. L’Etat hébreu accuse en retour Pretoria de soutenir le terrorisme.
Lors de la première journée d’audience, jeudi à La Haye, les avocats sud-africains ont fait état d’un de plus de 23 200 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants, et de plus de 7 000 personnes mortes ou piégées sous les décombres.
Ils ont aussi évoqué le risque de famine pour la population dans l’enclave palestinienne. Les avocats ont souligné que les Palestiniens n’avaient plus accès aux médicaments à cause des bombardements et au refus d’Israël de laisser entrer des biens de première nécessité.
La procédure pourrait prendre des années, c’est pourquoi Pretoria demande à la Cour internationale d’ordonner des mesures provisoires pour obliger l’Etat hébreu à permettre un meilleur accès humanitaire et à mettre fin à son offensive militaire.
BFMTV – L’Humatiné.fr – Euronews