Après le limogeage du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, le président Donald Trump a nommé au poste de secrétaire d’Etat Mike Pompeo le directeur de la CIA. Ce dernier va céder sa place à Gina Haspel, l’actuelle numéro 2 de l’agence. C’est inédit dans l’histoire du pays, puisque c’est la première fois qu’une femme est nommée à ce poste.
Gina Haspel a passé la plus grande partie de sa carrière au service de la CIA. Elle a rejoint l’agence en 1985. Décrite comme une « espionne exemplaire » et une « patriote dévouée », la sexagénaire a surtout été remarquée pour son expérience dans les opérations sous couverture. En 2013, elle prend la tête du service clandestin de la CIA, mais très vite elle est remerciée en raison des doutes sur sa responsabilité dans la mise en place de prisons secrètes à l’étranger.
Une biographie controversée
« Gina Haspel n’a pas bonne presse. Elle a mis en place des structures à l’étranger qui peuvent déplaire au Congrès ou à tous les démocrates au sens large. Mike Pompeo et Gina Haspel viennent d’un fond conservateur très dur et vont certainement appuyer pour que Donald Trump durcisse encore sa politique dans le monde entier », estime Jean-Eric Branaa, maître de conférences à l’université Paris 2, chercheur à l’IRIS et auteur de Trumpland : une Amérique divisée.
La nouvelle directrice de la CIA aurait également demandé la destruction de vidéos compromettantes sur ces actes de torture. Des faits dénoncés par ses opposants qui s’inquiètent de voir une personne avec une biographie aussi controversée prendre la tête de la CIA.