Dakarmidi – Dans un pays où le chômage est perpétuel, des rapatriés ont créé une association et tentent de dissuader d’autres jeunes d’emprunter le « backway », nom que les Gambiens donnent à la route illégale pour l’Italie.
En effet, la Gambie a le plus haut taux de migrants traversant la Méditerranée par habitant a relevé l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Depuis 2017, leur programme a permis de rapatrier des milliers de Gambiens depuis la Libye.
D’apres Tv5 Afrique, leur rêve, c’était l’Europe. Il s’est brisé, avant même qu’ils n’atteignent les rives de la Méditerranée.Ces jeunes Gambiens, qui ont dépensé toutes leurs économies pour rejoindre illégalement l’Italie sont revenus à la case départ : ils ont été rapatriés, depuis la Libye.
Ousmane Ndiaye,un jeune rapatrié gambien raconte leur mésaventure, « Nous sommes tous frustrés en ce moment. S’il n’y a pas de changement, nous devrons nous défendre comme des hommes. Dieu est là pour nous. Peut-être que l’on reprendra la route, et on verra ce que Dieu fera. »
Certains sont prêts à reprendre la route. Une route sur laquelle ils ont souvent vécu l’enfer. Car c’est après avoir été kidnappés, battus et enfermés dans une prison libyenne pendant plusieurs mois qu’ils ont accepté de revenir. Un retour, financé par l’OIM
Mustapha Sall, cofondateur de l’association Youth Against Irregular Migration (YAIM). « Nous ne pouvons pas continuer à dissuader les gens de partir alors que nous n’avons rien à leur proposer ici. Nous avons besoin d’emplois. Et nous avons besoin de mobiliser les jeunes, nous devons leur montrer qu’il y a des efforts qui sont faits », insiste til.
Le gouvernement gambien compte aujourd’hui principalement sur des financements étrangers pour des programmes d’aide au retour et à l’emploi.Des programmes financés en majorité par l’Union européenne pour tenter d’endiguer le flux de migrants venant d’Afrique.
La rédaction