Gora Khouma, président de l’Union des routiers du Sénégal a multiplié les tentatives ces derniers mois auprès des autorités pour alerter sur les conséquences de cette fermeture.
« Nous avons des camions sénégalais en Guinée qui n’ont pas la possibilité de sortir, nous avons aussi des camions au niveau de la frontière qui sont bloqués, la marchandise pourrit, il y a des problèmes avec les banques, les routiers sont fatigués… Ce problème entre les deux présidents ne doit pas porter préjudice à la population sénégalaise comme guinéenne. »
« La situation s’est débloquée avec la Sierra Leone, et les négociations se poursuivent avec le Sénégal et la Guinée Bissau », souligne une source officielle à Conakry. Selon ce responsable, c’est la question « sécuritaire » qui est en jeu. Dans le contexte électoral d’octobre dernier, il évoque « une probable opération de déstabilisation » qui aurait pu être menée contre la Guinée.
Mais l’élection est passée, et pour Tanou Nadhel Diallo, secrétaire administratif du Syndicat des transports de Labé –en Moyenne Guinée-, la situation n’a que trop durée. « En Moyenne Guinée, 80 % des denrées viennent du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Gambie. Tout est cher. Les prix ont flambé. C’est purement politique. La Cédéao a bien fait de mettre les points sur les « i », parce que c’est vraiment une catastrophe. »
Pas de commentaires du côté des autorités sénégalaises. Dakar – pour le moment- ne s’est pas exprimé officiellement sur cette question.