Aux États-Unis, après les violences policières, c’est maintenant l’armée qui est dans le collimateur. On lui reproche son inaction dans les affaires de harcèlement et violence sexuelle. Au Texas, depuis deux mois et demi une militaire de 20 ans à disparu de sa base de Fort Hood. Elle avait dénoncé des harcelements sexuels à sa famille.
Ils étaient plusieurs centaines samedi 4 juillet, jour de la fête nationale, à la marche Blanche pour Vanessa Guillén à Houston, sa ville d’origine. « Elle est entrée dans l’armée en pensant que c’était un lieu sûr pour elle. Mais l’armée l’a laissé tomber », se désole une manifestante, Christina.
La disparition de Vanessa Guillén a nécessité la moblisation de sa famille et d’assocation pour que Fort Hood lance finalement une enquête. Lupe Guillén est la soeur de la disparue : « Comment est-ce que ça a pu arriver sur une base militaire ? Comment cela a pu arriver alors qu’elle était en service ? Tous ces hommes et ces femmes militaires qui subissent des aggressions sexuelles… Ils prennent ça comme une blague. »
Le silence de l’armée a suscité des libérations de la parole d’autres militaires. « Plusieurs femmes nous ont contacté par le biais du hashtag #Iamvanessaguillén (#jesuisvanessaguillén), nous disent qu’elles ont été violées, victimes d’abus sexuels, harcelées pendant que l’armée ne faisait rien pour les protéger. Il n’y a aucune sécurité si votre fille décide d’entrer dans l’armée ou une quelconque branche militaire », regrette Domingo Garcia, le président de l’union des citoyens latino-américains.
Vendredi, Joe Biden s’est fendu d’un communiqué : il écrit qu’il a « le cœur brisé par la disparition insensée de Vanessa Guillen. Nous devons mettre fin au harcèlement et aux agressions sexuelles dans l’armée et juger les responsables. », écrit-il.
Mercredi dernier un militaire suspecté dans l’affaire s’est donné la mort. Son ex-femme est entendue par la justice ce lundi.