Prix Nobel de la paix en 2011, l’ex-présidente du Liberia est récompensée pour avoir su poser « les fondations sur lesquelles son pays peut désormais se construire ».
L’ex-présidente libérienne s’est vu décerner, lindi 12 février, le prix Mo Ibrahim 2017. Ce dernier récompense une « gouvernance exceptionnelle » en Afrique, a annoncé la fondation Mo Ibrahim, basée à Londres.
« Ellen Johnson Sirleaf a pris la tête du Liberia quand il était complètement détruit par la guerre civile et a mené un processus de réconciliation centré sur la construction d’une nation et ses institutions démocratiques », a commenté Salim Ahmed Salim, président du comité d’attribution du prix, cité dans un communiqué.
« Durant ses deux mandats, elle a œuvré inlassablement au nom du peuple du Liberia. Un tel parcours n’est pas exempt de défauts et, aujourd’hui, le Liberia continue de faire face à de nombreux défis. Néanmoins, durant ses douze ans au pouvoir, Ellen Johnson Sirleaf a posé les fondations sur lesquelles le Liberia peut désormais se construire », a-t-il ajouté.
Première présidente élue d’Afrique
Investie en 2006, puis réélue en 2011 pour un second mandat de six ans, la Libérienne, économiste, ex-fonctionnaire internationale et ex-ministre des finances, était entrée dans l’Histoire en devenant la première présidente élue du Liberia et d’Afrique. Elle a obtenu le prix Nobel de la paix en 2011.
Ellen Johnson Sirleaf a cédé le pouvoir en janvier à l’ancienne vedette du football George Weah dans le cadre de la première transition démocratique au Liberia depuis 1944.
Fondé par Mo Ibrahim, riche entrepreneur anglo-soudanais des télécommunications, le prix récompense un ancien chef d’Etat ou de gouvernement d’un pays d’Afrique subsaharienne, qui a quitté ses fonctions au cours des trois dernières années, pour son travail dans l’intérêt du public ou son action en faveur du développement durable.