Dakarmidi – Vingt-quatre personnes ont été tuées par balles vendredi soir dans la province d’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Les autorités congolaises accusent les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
Un massacre a eu lieu vendredi 28 février au soir dans le nord de la province d’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), une région où plus de 700 civils ont été tués depuis fin 2017, et où sévissent plusieurs groupes armés.
« Au total, vingt-quatre personnes ont été tuées par balles [et douze blessés] », a déclaré le chef de secteur (responsable administratif et coutumier) dans le territoire de Djugu. La tuerie a été attribuée à une milice active dans le nord de l’Ituri, frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
Ce bilan et l’identité des assaillants ont été confirmés par Alfred Alingi, administrateur du territoire de Djugu. Les assaillants étaient habillés en tenue militaire et « tiraient sur les civils le long de leur passage », a-t-il affirmé.
« Crime contre l’humanité » selon l’ONU
La région de l’Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017, essentiellement dans sa partie nord, le territoire de Djugu.
Entre 1999 et 2003, un conflit communautaire avait fait plusieurs dizaines de milliers de victimes jusqu’à l’intervention d’une force européenne.
Le conflit opposait deux communautés, les Lendu, majoritairement agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants, dans cette province aurifère et pourvue de pétrole. Le groupe armé Codeco est une milice pro-lendu.
Le nouveau conflit, digne d’un « crime contre l’humanité » d’après les Nations unies, a déplacé des dizaines de milliers de civils fuyant les violences.
Avec AFP