Dégradations, jets de projectiles: des heurts ont éclaté mardi en marge du défilé syndical du 1er Mai à Paris entre plus d’un millier de personnes encagoulées et les forces de l’ordre, des violences condamnées par le ministre de l’Intérieur.
Les forces de l’ordre ont essuyé « des jets de projectiles au niveau du boulevard de l’hôpital » (XIIIe arrondissement), a confirmé la préfecture de police (PP). Face à environ 1.200 personnes encagoulées recensées par la PP, la police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d’eau.
Restaurant McDonald saccagé, vitrines cassées, engins incendiaires lancés: la manifestation était émaillée d’incidents sur le trajet, contraignant le cortège qui s’est ébranlé avec plus d’une heure de retard, vers 15H40, depuis la place de la Bastille pour rejoindre la place d’Italie à s’arrêter très régulièrement.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a condamné « avec fermeté » les « violences et dégradations » commises en marge du défilé. « Tout est mis en oeuvre pour faire cesser ces graves troubles à l’ordre public et appréhender les auteurs de ces actes inqualifiables », a écrit le ministre sur Twitter.
Alors que les manifestants tentaient de poursuivre leur défilé, des pompiers s’affairaient aux abords du fast-food pour éteindre le début d’incendie. En tête du cortège, des « black blocks » criaient notamment « Tout le monde déteste la police », « Paris, debout, soulève toi », derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire: « Sous les Kway la plage », « cette fois on s’est organisé », « premiers de cordée, premiers guillotinés ».
Sur le trajet de la manifestation, des manifestants se sont également attaqués à une concession automobile située boulevard de l’hôpital, ainsi qu’à un abribus et une pelleteuse de chantier, qui a été pris feu sous l’effet d’un engin incendiaire. Une voiture et un scooter étaient également en feu.
Dans cette ambiance, des manifestants venus pour le défilé traditionnel demandaient de « laisser passer les pompiers ».
ChanteLibre