Les ministres africains chargés de la santé ont accepté »collectivement, de s’engager à adopter une approche normalisée pour accélérer correctement la prise de décisions réglementaires sur l’utilisation des vaccins contre la Covid-19 en Afrique. Et ce, en tant que membres du Groupe de travail réglementaire pour l’Afrique et des autorités réglementaires nationales africaines’’, informe un communiqué rendu public le 8 février dernier.
Cet engagement pris, résulte de la rencontre des autorités réglementaires nationales africaines, convoquées par le Groupe de travail réglementaire pour l’Afrique. Des personnalités qui s’étaient ‘’réunies le 12 janvier 2021 pour discuter du besoin urgent d’établir des processus correctement rapides pour examiner et prendre les décisions relatives à la sécurité et à l’efficacité des vaccins contre la Covid-19. Un projet d’orientation a été, à cette occasion, présenté aux ARN. Quant à sa révision et sa finalisation, elles étaient prévues dans la semaine du 18 au 24 janvier 2021, renseignent ledit document.
D’ailleurs, il ressort de ce document que ‘’la réunion ministérielle a salué le lancement de ce dit Groupe’’ qu’elle considère comme ‘’un effort conjoint réalisé par les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (Africa Cdc), l’Agence de développement de l’Union africaine (Audanepad), l’Initiative de l’harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique (Amrh) et le Forum africain de réglementation des vaccins (Avaref) de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour permettre et soutenir l’établissement d’un Cadre réglementaire efficace pour le vaccin’’. Un cadre qui comprend la mise en place d’une indemnisation pour les fabricants de vaccins, des approbations réglementaires dûment accélérées à l’échelle des pays, et une infrastructure robuste pour la surveillance continue de l’efficacité et de la sécurité des vaccins’’.
Plaidoyer pour le respect des ‘’plus hautes exigences de surveillance de la sécurité’’
Il a été rappelé que ‘’le Groupe de travail réglementaire pour l’Afrique, composé d’autorités réglementaires nationales, a été mandaté par l’Union africaine pour accélérer le processus d’autorisation réglementaire d’utilisation d’urgence des vaccins contre la Covid-19 en Afrique. Pour ce faire, indique-t-on dans ledit communiqué, ‘’les dossiers des vaccins doivent être soumis sans retard au Groupe de travail réglementaire pour l’Afrique. Ce dernier convoquera, pour l’examen des dossiers, un groupe consultatif d’experts composé d’experts techniques les plus prééminents de l’évaluation réglementaire du continent et de l’extérieur. Ce Groupe examinera les dossiers des vaccins contre la Covid-19 destinés à être utilisés en Afrique et complétera les processus EUL/PQ de l’Oms et/ou Covax avant la livraison des vaccins’’. À charge alors pour ledit groupe de travail de partager les conclusions et les résultats de l’examen avec les communautés économiques régionales afin d’accélérer les examens réglementaires et de promouvoir les principes de relai et de partage du travail.
Les ministres engagés ont aussi estimé que ‘’cette approche doit être coordonnée par l’Union africaine et les communautés économiques régionales, en s’appuyant sur les principes de relai et de partage du travail pour l’examen et l’approbation des dossiers. Il a été également préconisé, la nécessité ‘’de respecter les plus hautes exigences de surveillance de la sécurité, en collaboration avec les fabricants et les programmes de vaccination, afin d’assurer le lancement sûr des vaccins contre la Covid-19 en Afrique’’.
En effet, dans le document intitulé ‘’orientations sur le processus accéléré d’autorisation réglementaire d’utilisation d’urgence des vaccins contre la Covid-19 en Afrique’’, il est évoqué l’historique de la flambée de ladite maladie déclarée ‘’urgence de santé publique de portée internationale (Usppi) par l’Oms le 30 janvier 2020, puis ‘’pandémie le 11 mars 2020’’. Une pandémie qui, aujourd’hui, a infecté plus de 91 millions de personnes et causé plus de 2 millions de décès dans le monde – dont plus de 3 millions de cas et 73 400 décès sur le continent africain.
3 000 dirigeants politiques et experts techniques réunis pour discuter des besoins en matière de vaccin pour l’Afrique
Une réunion d’urgence tenue le 22 février 2020, avait permis aux ministres africains de la santé d’approuver la Stratégie continentale commune de l’Afrique pour la riposte à la flambée de Covid-19, y compris l’attribution du rôle de leader de la coordination de l’intervention sur le continent, à Africa CDC. Cette dernière structure, 4 mois après, a convoqué plus de 3 000 dirigeants politiques et experts techniques pour discuter des besoins en matière de vaccin contre la Covid-19 sur le continent et des possibilités régionales de développement, de fabrication, de distribution et d’utilisation, et a traduit les résultats de la discussion dans sa Stratégie de développement et d’accès aux vaccins contre la Covid-19. Et c’était une rencontre de 48 heures tenue les 24 et 25 juin 2020.
Pour leur part, le Bureau des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, présidé par le président Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, a approuvé la Stratégie continentale de développement et d’accès aux vaccins contre la Covid-19. C’était à la date du 20 août 2020. Cette stratégie se veut un moyen pour ‘’réussir à immuniser une masse critique de la population africaine avec un ou plusieurs vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.’’
La réunion ministérielle a reconnu, dans le même sens, ‘’les efforts déployés par les États membres de l’Union africaine en réponse à la pandémie de Covid-19, en mettant l’accent sur la manière dont le continent peut se préparer à la recherche et au développement, à la fabrication, à l’achat, au financement, à l’examen réglementaire, à la livraison et à l’utilisation d’un éventuel vaccin contre la Covid-19’’. Cette dite assemblée note avoir pris conscience que ‘’la Covid-19 se propage rapidement sur notre continent, notamment la nouvelle souche du virus qui se propage encore plus rapidement, ce qui va aggraver les problèmes de santé auxquels l’Afrique est déjà confrontée’’.