Dakarmidi – Alors qu’un accord politique a été signé le 16 avril dernier, en vue de la création du futur parti unifié RHDP, les quatre petits partis qui composent, avec le RDR et le PDCI, l’alliance au pouvoir depuis 2010, peinent à trouver leur unité, voire leurs marques.
Samedi 28 avril 2018, au palais de la culture de Treichville, à Abidjan, un millier de militants de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI, petit parti de la mouvance présidentielle du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix – RHDP) sont réunis en congrès extraordinaire, en vue d’adopter les textes du futur parti unifié. À la surprise générale, une grande majorité des militants votent « non ».
Par ce rejet du parti à unifier, l’UPCI de Brahima Soro marque ainsi sa frustration face au Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), accusé d’être glouton par la plupart des congressistes. Fondé par Gnamien Konan, avant la présidentielle de 2010, l’UPCI a été sorti du gouvernement par Alassane Ouattara, à la veille des législatives de 2016. Cause de la sanction présidentielle : l’entêtement de Gnamien Konan à présenter des listes, pour le compte de son parti, contre des candidats officiels du RHDP majoritairement choisis parmi les cadres du RDR et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), les deux grands partis de la mouvance, en termes de nombre de députés et de par leur implantation.
Faut-il comprendre que les militants de l’UPCI (trois députés, dont Gnamien Konan, qui lançait opportunément le même jour son nouveau mouvement politique dénommé La Nouvelle Côte d’Ivoire) n’ont pas pardonné au chef de l’État cette sortie prématurée de leur parti du gouvernement ? Sans doute.
En quête d’une revanche ?
Une chose est certaine, les discours difficilement déchiffrables de Alassane Ouattara et de son principal allié Henri Konan Bédié, patron du PDCI, commence visiblement à irriter les quatre petits partis de la mouvance : l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), le Mouvement des forces d’avenir (MFA) et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
Par Jeune Afrique
La rédaction