Dakarmidi – Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a démissionné ce vendredi 8 février 2019 de son poste. Dans le discours tenu ce jour, devant ses collègues lors de la convocation d’une session, il livre les raisons qui l’ont poussé à prendre une telle décision.
«En ce mois de janvier 2019, j’ai eu le privilège de plusieurs audiences avec le président de la République notamment le 5 janvier et le 25 janvier. Il a été question de mon engagement politique et de mon positionnement idéologique vis-à-vis du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) », déclare le désormais ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire après avoir remercié ses collègues de la confiance qu’ils leur ont donné durant ses deux mandats.
Il a indiqué que «Cette question aussi importante, soit-elle a nécessité, de ma part, réflexion et décision. Oui, j’ai choisi de ne pas m’engager au sein du RHDP unifié. Ainsi, je n’ai point pris part au congrès ordinaire du 26 janvier dernier au stade Félix-Houphouët-Boigny. Grave erreur ! Grave faute ! Ont tôt fait de clamer certains de mes compères. Mais voyez-vous, je suis homme à croire plus au jugement de l’histoire qu’au jugement des hommes».
«En ce qui me concerne, il ne peut être question de défiance, mais plutôt du désir d’harmonie entre mes convictions, mes valeurs et ma conscience.Et là-dessus, c’est sans hésitation », a ajouté Soro.
À l’en croire, il n’est pas un homme qui s’accroche à un poste comme un saprophyte. «On ne peut risquer la paix parce que l’on veut conserver un poste », a-t-il lancé avant de souligner : «Je demeure serein tout en quittant ce poste aisé de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire ».
Par ailleurs, Soro a tenu à rassurer ses collègues qu’il demeure «serein tout en quittant ce poste aisé de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pour l’aventure de mes convictions ».
En effet, a-t-il informé, «je préfère descendre de mon piédestal, vivre et partager le quotidien des mes semblables, citoyens ordinaires, que de me complaire dans l’aisance de la posture institutionnelle».
Et, de conclure, «Conviction, le mot est lâché. Je veux que de moi, mes concitoyens, mon épouse, mes enfants, ma famille, mes collaborateurs, mes proches, mes compagnons et je pense ici au Député Alain Lobognon et tous les autres proches en ce moment en prison, retiennent de moi, le souvenir d’un homme de conviction, débout, face aux lendemains mêmes incertains » !
PressAfrik