Quartiers bouclés, hôpital improvisé, frontière fermée aux voyageurs : alors que selon la version officielle, l’épidémie régresse en Chine, une petite ville chinoise limitrophe de la Russie vient d’être placée en état d’alerte face à l’arrivée de voyageurs contaminés par le nouveau coronavirus.
Mercredi 8 avril, la moitié des contaminations recensées en Chine venaient de cette petite ville de Suifenhe, tout près de la frontière sino-russe. C’est un point de passage. Pékin se trouve à 1 500 kilomètres à l’ouest, Vladivostok à 200 kilomètres au sud-est.
La ville est devenue l’un des principaux postes-frontières routiers avec la Russie depuis la suspension fin mars par les autorités russes de toutes les liaisons aériennes internationales.
D’après les autorités chinoises, le foyer infectieux vient du territoire russe. Officiellement, tous les cas identifiés concernent des citoyens chinois de retour dans leur pays après avoir séjourné en Russie.
La crainte de nouvelles contaminations
L’épidémie de Covid-19 est endiguée en Chine : le nombre officiel de nouveaux décès y est de moins de cinq par jour depuis une semaine. Mais les autorités restent sur le qui-vive face aux cas importés, qui pourraient déclencher une deuxième vague épidémique. Or, le nouveau coronavirus progresse en Russie, avec désormais près de 9 000 cas recensés et 63 morts. La tendance s’est accélérée ces derniers jours, avec quelque 1 000 cas supplémentaires mercredi.
En réaction, Suifenhe a fermé sa frontière aux voyageurs, la maintenant toutefois ouverte aux marchandises, a indiqué jeudi l’agence de presse officielle Chine nouvelle, citant le maire de la commune.
Par mesure de précaution, la ville vient d’être bouclée, ses 70 000 habitants sont confinés chez eux et priés de ne sortir que deux fois par semaine pour faire leurs courses. L’urgence est aussi ce nouveau service hospitalier construit à toute vitesse pour accueillir les malades gravement atteints. Avec 600 lits au total, il doit en principe ouvrir ses portes ce week-end.
(Avec AFP)