Dakarmidi- « Devant Dieu, nous ne valons pas mieux que vous » Shasty
La fameuse histoire de l’Élysée est fondée sur une relation passionnelle entre Louis XV et sa maîtresse favorite la marquise de Pompadour, à qui a été offert le 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, dans le 08é arrondissement par le monarque, tiraillé durant tout son règne entre ses devoirs et ses plaisirs. Il n’est malheureusement pas seul dans ce lot qui ne compte aucune exception.
Et cela avait bien sûr outré le peuple soumis malgré lui à cette France bourgeoise, qui louchait, bégayait et titubait. Entre temps, avec les mutations sociales, les choses avaient évolué, aux prémices de la 2é République, l’hôtel particulier devint le Palais de l’Elysée, regroupant le bureau et la résidence officielle du Président de la République.
Si ses murs en pierres de dalle au style romain pouvaient parler, ils relateraient les sorties nocturnes inopinées de ses locataires, et autres agissements qui frisent l’immoralité, mais relevant de l’ordre de l’humain, de Louis Napoléon Bonaparte à Macron, la France se serait écroulée comme un château de carte.
Et c’est cette même France qui saigne de partout, en dehors des beaux faits de l’amour, ses hommes sont violents, ce sont les larmes et les cicatrices de leurs femmes, qui trop bavardes, les évoquent. 101 d’entre elles sont mortes depuis le début de l’année sous les coups d’un conjoint ou d’un ex-compagnon. Une des raisons pour lesquelles elle (la France) s’est payée une thérapie collective nationale, des grenelles, devrai-je dire, d’abord pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens et ensuite pour l’éradication des féminicides. Macron s’est transformé en un temps, en un mur des lamentations, sans réellement apporter des solutions à ces formes de protestation.
Cette même France qui liquide les hommes de votre trempe, est aussi vicieuse que ceux qui définissent, incarnent et appliquent ses lois.
Cher Tariq, vous êtes une victime dans cette affaire.
La République a voulu passer par les fibres de la femme torturée, esseulée, manipulée pour vous achever. Les services des enquêtes criminelles qui disposent de moyens sophistiqués ultra modernes n’ont pas pu fournir les preuves de votre culpabilité, car au fond, vous ne l’êtes pas, et vous ne le serez jamais!
Vos messages de prêche ne sont point sortis des commandements du Seigneur, on ne vous prenait pas non plus pour Dieu quand vous les passiez mais pour quelqu’un qui cherche à mettre à jour, comme tout un chacun, sa comptabilité avant l’expertise divine de votre existence sur terre.
Le jour du jugement dernier, le jour où la balance de l’Exalté parlera, nous serons tous scrutés dans le fond et dans la forme, avec les lasers d’une parfaite précision. Dieu sait à l’avance que nous lui devons des comptes. Il usera de son infinie miséricorde pour nous juger et fera porter au Prophète (psl) l’ultime grade, celui de la grande intercession.
Jésus Christ était à côté de Marie Madeleine à Constantinople, devant l’effervescence populaire, il a posé une et une seule condition à cette foule déchaînée, afin qu’elle puisse être sanctionnée, sous prétexte de la sauver. Car lui, savait que nul ne disposait d’arguments, même des plus fragiles, pour être le premier à la lapider.
Vous vous êtes excusé, à Dieu, aux musulmans, à votre famille, à vos amis, à la masse, non pas parce que vous avez violé quelqu’un, bien loin de l’idée, du constat issu de la vindicte de vos ennemis, mais parce que vous avez péché, véniel ou pas, comme tous les hommes.
Votre mea-culpa est honorable et vos propos réconfortants!
Tous ceux qui vous insultent traînent aussi leurs lourds secrets, ils se violentent et ne mesurent point la dangerosité des actes qu’ils posent qui désintègrent leur existence et les éloignent de l’assentiment en la foi.
Combien d’hommes, de grands intellectuels musulmans ont été soit neutralisés par la France ou exilés, salis, ternis, vilipendés ou exécutés?
Des plans de manœuvres planifiés, des hommes encagoulés tapis dans l’ombre au parvis de la 5é République, tout était minutieusement préparé pour ruiner la carrière de Tariq Ramadan. Ils ont voulu vous enterrer. Ils ne savaient pas que vous étiez une graine, immunisée de toute ivraie!
Et l’Islam est plus que jamais debout en France, et partout ailleurs dans le monde. Ceux qui le portent ne sont pas naturellement des sains. Nous! Ceux qui sont à ses périphéries sont tous des pécheurs. Nous! Celui pour qui nous le portons merveilleusement est exempté de tout péché. Tâ-Hâ (psl)! Et celui qui l’a élevé à cette noble station est miséricordieusement Miséricordieux. Dieu! Ainsi aucun autre débat, aussi élevé soit-il, ne saurait empiéter sur cette vérité des âges du Hijaz des lumières!
Ce lynchage, cette vindicte populaire est un outil que vos détracteurs ont usé pour tenter d’affaiblir votre parole qui éclaire fortement les consciences françaises, et au delà, celles des masses. Ce n’est pas parce que vous avez fauté que vous n’avez plus droit à la parole. Si cela était seulement une règle qui nous était imposée, le langage des signaux serait pour nous tous l’unique moyen d’échange ou le silence en plus clair.
Votre épouse s’est admirablement vêtue de Marie durant cette lourde épreuve et vos enfants de Fatima Za’ra. Avec dignité, elles ont brisé les voiles sombres qui vous enveloppaient. Avec endurance, elles vous ont extirpé des mains de l’ennemi.
Votre prochaine sortie révélera un autre Tariq Ramadan qui n’aura rien à se reprocher, car votre pardon est plus puissant que votre faute. Reprenez alors la voie du prêche moderne que vous aviez initié avec un immense talent d’orateur mystique. Ce nouveau livre « Devoir de vérité » sera un bon départ, cher frère en Dieu!
Shasty