C’est une victoire écrasante et une victoire sans surprise. À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle organisé dimanche 21 mars, Denis Sassou Nguesso a été réélu pour un quatrième mandat à la tête du Congo avec 88,57 % des suffrages, selon les résultats provisoires annoncés ce mardi par Raymond Zéphirin Mboulou, le ministre de l’Intérieur. Le taux de participation s’établit, lui, à 67,55%.
Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé du Covid-19 dans la nuit de dimanche à lundi lors de son transfert vers la France, a pour sa part obtenu 7,84 % des voix. Il était considéré comme le principal adversaire du chef de l’État. Mathias Dzon, l’ancien ministre des Finances devenu opposant, a quant à lui été crédité de 1,90 % des suffrages. Il avait prévenu qu’il n’accepterait sans doute pas les résultats officiels au motif que la commission électorale est, selon lui, « une commission partisane, qui ne prévoit que la victoire du candidat au pouvoir ».
En tête partout
Dès lundi, les premiers résultats donnaient la tendance, avec des chiffres atteignant 85 à 100 % des voix en faveur de Denis Sassou Nguesso dans une trentaine de bureaux de vote répartis dans tous le Congo. « Ce ne sont que des tendances en pourcentage. [Mais] sur l’ensemble du pays, les résultats sont majoritairement dans ce sens », avait prévenu le président de la Commission nationale électorale indépendante, Henri Bouka, devant les journalistes.
Selon les chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur, le président sortant est arrivé très largement en tête dans la totalité des 108 sous-préfectures du pays, à l’exception de celles de Kinkala et de Louingui, dans le Pool, et d’un arrondissement de Brazzaville (Makélékélé), tous remportés par Guy-Brice Parfait Kolélas. Mathias Dzon, lui, a réussi son meilleur score dans sa ville natale de Gamboma, où il frôle les 45 %.