Le premier ministre canadien a affirmé ce vendredi 30 octobre que la liberté d’expression ne devait pas «blesser» certaines communautés.
«Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète», a déclaré ce vendredi 30 octobre lors d’une conférence de presse le premier ministre canadien Justin Trudeau, interrogé sur les propos du président français Emmanuel Macron au sujet des caricatures du prophète Mahomet de Charlie Hebdo et de la liberté d’expression.
«Nous nous devons d’être conscients de l’impact de nos mots, de nos gestes sur d’autres», a-t-il ajouté, montrant une certaine distance avec la position d’Emmanuel Macron sur le sujet. «Dans une société pluraliste, diverse et respectueuse comme la nôtre, nous nous devons d’être conscients de l’impact de nos mots, de nos gestes sur d’autres, particulièrement ces communautés et ces populations qui vivent encore énormément de discriminations», a-t-il souligné.
1/2 Justin Trudeau affirme que la liberté d’expression a ses limites suite à une question d’une journaliste au sujet des caricatures de Mahomet. #assnat #cdnpoli #justintrudeau pic.twitter.com/ui8ZZRwGqc
— Québec Nouvelles (@QCNouvelles) October 30, 2020
«Nous allons toujours défendre la liberté d’expression», a affirmé Justin Trudeau, soulignant toutefois que «la liberté d’expression n’est pas sans limites». «On n’a pas le droit par exemple de crier au feu dans un cinéma bondé de monde, il y a toujours des limites», a commenté le chef du gouvernement. Justin Trudeau a par ailleurs dit souhaiter un usage «prudent» de la liberté d’expression.
lefigaro