Après l’Allemagne ce lundi et avant le Royaume-Uni ce mercredi, Benyamin Netanyahu sera reçu à Paris ce mardi. Le Premier ministre israélien doit s’entretenir avec le président français Emmanuel Macron. Benyamin Netanyahu a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel et doit rencontrer la cheffe du gouvernement britannique Theresa May. Sur la plupart des sujets, il est en désaccord avec les dirigeants européens.
« Je m’en vais maintenant pour une visite importante en Europe. Je vais discuter de deux sujets : l’Iran et l’Iran », a déclaré Benyamin Netanyahu ce lundi 4 juin, avant de monter dans son avion. Aux yeux d’Israël, la République islamique est la principale menace existentielle pour le pays. Les autorités israéliennes dénoncent sa volonté de se procurer l’arme atomique et sa politique expansionniste au Moyen-Orient : l’installation de bases iraniennes en Syrie, près des frontières israéliennes notamment.
« Israël n’autorisera pas l’Iran à obtenir l’arme nucléaire », a martelé Benyamin Netanyahu lors du Conseil des ministres à la veille de son départ vers l’Europe. Le Premier ministre israélien vient délivrer, une fois de plus, ce message à ces interlocuteurs européens. Mais il veut aussi discuter de « la façon de déjouer les plans d’expansion et d’agression de l’Iran à travers le Moyen-Orient, particulièrement en Syrie ». Et alors qu’Israël a mené plusieurs raids aérienscontre des positions iraniennes au nord de sa frontière, Benyamin Netanyahu a assuré que dans ses entretiens à Berlin, Paris et Londres, il insistera « sur un principe simple : Israël conserve – et conservera toujours – une liberté d’action contre l’établissement d’une présence militaire iranienne où que ce soit en Syrie ».
Mais sur le dossier iranien, une divergence de taille oppose Européens et Israéliens : leur perception de l’accord de Vienne signé le 14 juillet 2015. Benyamin Netanyahu a toujours combattu, avant même sa signature, ce texte censé contrôler le programme nucléaire de Téhéran. Les Européens, eux, continuent de le soutenir, de le juger indispensable, même après le retrait des Etats-Unis annoncé le 8 mai dernier par Donald Trump.