Dakarmidi – Après avoir tenu en haleine pendant plusieurs jours la population sud-africaine, Jacob Zuma a démissionné, lui qui a gouverné l’Afrique du Sud pendant presque une décennie. Retour, en quelques dates clés, sur le parcours de l’homme, suivi du rappel des principaux événements et scandales de corruption, fraude et viol qui ont émaillé les deux mandats du président Zuma.
En 1963, le jeune Zuma est arrêté pour ses activités au sein de l’organisation Umkhonto we Sizwe (le bras armé de l’ANC) et condamné à 10 ans de travaux forcés à Robben Island. A sa sortie de prison, il poursuit ses activités militantes, mais depuis l’étranger. Son exil dure plus de quinze ans. En 1990, lorsque l’ANC est enfin reconnu comme un mouvement légal et l’apartheid aboli, Jacob Zuma est l’un des premiers leaders du mouvement anti-apartheid à regagner le pays.
Il prend part aux négociations avec les autorités sud-africaines de l’époque et participe à la préparation des premières élections libres au suffrage universel, qui auront lieu en 1994. Dans les années 1990, Zuma est le numéro 1 de son parti au Kwazulu où il est le principal artisan des accords de paix entre l’ANC et le parti « Inkatha Freedom Party » du chef zoulou Buthelezi.
Ces affaires ternissent l’image de Zuma mais ne l’empêchent pas de remporter le scrutin pour la présidence de l’ANC en 2007 contre Thabo Mbeki, avec le soutien de l’aile gauche du parti. En 2008, accusé d’être intervenu auprès de la justice pour faire inculper son rival, Thabo Mbeki est lui-même évincé de la présidence de la République par l’ANC. En tant que président du parti, Jacob Zuma est désormais le candidat naturel de l’ANC pour la magistrature suprême. Elu président de l’Afrique du Sud en 2009, il est reconduit à ce poste cinq ans plus tard.
La rédaction