Dakarmidi – Le Sénégal, particulièrement sa capitale Dakar, est devenu le lieu de convergence des féticheurs africains, surtout ceux de la sous région ; ils envahissent les réseaux sociaux et certains plateaux de télévision, pour promettre monts et merveilles à ceux qui viennent vers eux grâce à leurs supposés pouvoirs. Les sénégalais naïfs et incrédules, sont poreux à tous ces souffles qui charrient le mensonge.
Récemment, une dame a été sacrifiée sauvagement par un féticheur originaire d’un pays voisin. Après l’avoir grugée de plusieurs milliers de francs, il a accompli son forfait dans des conditions indescriptibles. Chaque jour, des cas semblables se produisent dans ce pays, pourtant réputé être un sanctuaire islamique. Le polythéisme autrefois très présent chez nous il y a plusieurs siècles, a été réduit presque à sa plus simple expression grâce à la percée vertigineuse de l’islam.
Malheureusement, les marchands d’illusions semblent revenir en force, menant un combat titanesque contre les préceptes islamiques, au point de nous mettre en conflit avec Dieu et avec nous-mêmes. Ils ont réussi malicieusement à nous faire croire que Dieu est seul responsable des malheurs qui nous arrivent et que, eux seuls, sont capables de réaliser nos rêves et de nous mettre totalement à l’abri des surenchères de la vie. Mais hélas, de plus en plus, nous nous laissons naïvement séduire par les théories mielleuses qu’ils distillent ça et là, avec une éloquence démesurée.
Comment peut on être si naïf au point de renier les valeurs et préceptes de nos religions musulmane et chrétienne que nous pratiquons depuis des temps lointains ?
Nos comportements actuels qui semblent renier Dieu, nous amènent des malheurs que nous ne pouvons pas conjurer parce que simplement, le Maître du Trône nous a abandonnés.
La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace de la CDEAO, a fortement facilité cet état de fait qui nous cause tant de malheurs. Je suis partisan d’une ouverture encadrée, qui seule, peut permettre de tamiser objectivement les entrées et les sorties dans le territoire national. On parle souvent d’intégration des peuples, ce dont je suis pour, car nous vivons dans un monde d’interdépendance qui fait qu’aucun peuple ne peut vivre isolé. Mais dans cette voie , tout doit être encadré, organisé et méticuleusement réfléchi.
C’est comme certains tradipraticiens qui envahissent journellement les plateaux de télévisions, avec la prétention d’être capables de guérir toutes les maladies qui empoisonnent le corps humain. Cette publicité mensongère est tellement récurrente que les sénégalais en sont facilement victimes. Espérons que ce cri d’alarme sera entendu par les citoyens, les pouvoirs publics et les détenteurs des moyens de communication. Si chacun joue correctement son rôle dans le cadre que voilà, le mal sera vite éradiqué pour le plus grand bien de l’ensemble de nos concitoyens.
Récemment encore, un enturbanné tout de rouge vêtu, a prétendu détenir le pouvoir que Dieu avait conféré au Prophète Moïse (as), pour fendre la mer en y créant un passage dans lequel s’engouffra son peuple pour échapper à la perfidie de Pharaon. Auparavant, un autre illuminé se proclamait envoyé de Dieu pour redresser l’humanité.
Voilà des faits invraisemblables qui nous confinent dans un monde en folie par la faute des hommes, lesquels faits provoquent la colère de Dieu qui s’abat un peu partout sur notre planète. Les inondations, les incendies cruels, les tremblements de terre et tant d’autres cruautés, s’étalent sous nos yeux hagards. Le temps du repentir est arrivé.
Ce qui s’est passé hier à Karachi au Pakistan, est insoutenable. Des torrents d’eau venus dont on sait où, ont détruit des immeubles, emporté dans leur course folle des centaines de voitures et ruiné l’espoir des paysans d’une récolte prometteuse. Aucun pays n’a échappé à la colère du tout-puissant, plongeant l’humanité dans une situation de crainte, de doute et de désespoir. Le monde tel qu’il va aujourd’hui, présage un avenir plus que sombre, avenir hélas dont nous sommes les principaux artisans.
Majib Sène