Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé être d’accord avec leurs rivaux russes et chinois sur le retrait des troupes étrangères du pays, point clé des négociations de paix en Afghanistan.
Les Etats-Unis ont dit vendredi être d’accord avec leurs rivaux russes et chinois sur un point clé des négociations de paix en Afghanistan: le retrait des troupes étrangères du pays. Zalmay Khalilzad, l’émissaire des Etats-Unis pour l’Afghanistan, a rencontré des émissaires chinois et russes à Moscou pour parvenir à un consensus sur la fin de cette guerre, la plus longue de l’histoire américaine.
Un communiqué commun, signé de ces trois grandes puissances souvent en désaccord sur les grands dossiers internationaux, appelle à un processus de paix « inclusif et mené par l’Afghanistan ». « Les trois parties appellent à un retrait organisé et responsable des troupes étrangères d’Afghanistan », selon le communiqué de la diplomatie américaine.
Toujours selon cette source, les talibans « se sont engagés » à combattre l’organisation Etat islamique (EI) et à couper leurs liens avec Al-Qaïda. Les Etats-Unis ont entamé l’été dernier des pourparlers avec ces rebelles islamistes, qui refusent de discuter avec le gouvernement afghan, taxé de « marionnette » sous contrôle américain.
14 000 soldats soviétiques tués
Les talibans ont promis de « s’assurer que les zones sous leur contrôle ne seraient pas utilisées pour menacer un autre pays », précise le communiqué du département d’Etat, qui appelle les insurgés islamistes à empêcher « tout financement, recrutement ou entraînement de terroristes ».
Dans un tweet, Zalmay Khalilzad a salué « le début d’un consensus international sur l’approche américaine de la fin de la guerre », en estimant que l’accord entre les trois puissances contenait des « assurances sur le fait que le terrorisme n’émergera plus jamais d’Afghanistan ».
« Il reste des choses à faire mais c’est une étape importante », a-t-il ajouté. La Russie et la Chine suivent de près la situation en Afghanistan: environ 14 000 soldats soviétiques ont été tués entre 1979 et 1989 dans ce pays, lors d’un conflit contre des moudjahidines soutenus par les Etats-Unis.
La Chine a quant à elle augmenté son engagement militaire et économique en Afghanistan, inquiète que des combattants puissent se rendre dans sa région du Xinjiang (nord-ouest), à majorité musulmane et frappée dans le passé par des attentats sanglants.