Dakarmidi- Serigne Mountakha Mbacké va célébrer ce dimanche son premier Magal en tant que khalife des mourides. Il est le huitième de la lignée des gardiens du legs de Bamba.
Il est le fils de Serigne Bassirou Mbacké, fils de Serigne Touba, venu au monde durant l’exil de son père, et rédacteur de la « Constitution » de la confrérie, le texte qui concentre tous les règles, directives et interdits du mouridisme.
C’est là qu’il faut peut-être chercher l’attachement de Serigne Mountakha aux préceptes de l’islam et aux règles de sa confrérie ainsi que son goût des lettres, de l’éducation et de la connaissance.
Le 8e khalife des mourides est en effet un militant du savoir. Il a fondé la bibliothèque de Touba Darou Marnane, la plus grande après celle qui porte le nom de Cheikhoul Khadim.
Il offre des bourses d’études, subventionne des publications sur l’islam et ambitionne de bâtir une grande université islamique à Touba. Le projet est en bonne voie. C’est LE projet de son khalifat. De sa vie.
Serigne Mountakha est né entre 1933 et 1934 à Darou Salam Kèle, à Mbacké Baol. Il aime qu’on l’appelle le «serviteur du prophète». Il avait tissé avec ses prédécesseurs des rapports étroits, particulièrement Serigne Saliou Mbacké, le cinquième khalife.
Il était aussi très proche de Serigne Mourtalla Mbacké. L’un des enfants de ce dernier porte son nom.
Pour percer la personnalité de Serigne Mountakha, Seneweb a donné la parole à trois religieux qui connaissent un rayon de sa vie. De leurs témoignages émerge une vérité : le khalife des mourides n’a pas usurpé son prénom. Mountakha signifie le premier parmi les premiers. Portrait.