En conférence de presse ce mercredi 14 août à Kaolack, le mouvement « Ensemble c’est possible » a plaidé pour la communalisation de Médina Baye. Le président dudit mouvement, M. Moustapha Junior Thiam a mis sur la table les potentialités démographiques, économiques et culturelles de la cité sainte qui militent en faveur de cette réforme administrative tant attendue.
» Créé en 1930 par le saint homme Baye Niass, Médina Baye a une renommée mondiale acquise grâce aux missions multidimensionnelles menées par ce dernier pour l’islam et la Fayda Tijaniyya. Aujourd’hui, il est loin de beaucoup de communes du Sénégal en termes de notoriété et de potentialités, et l’affluence monstre qu’il connaît lors de son Gamou annuel est significative », a martelé M. Thiam à l’entame de sa conférence de presse.
En plus, il a avancé la forte démographie de la cité sainte située dans le périmètre communal de Kaolack. » Aujourd’hui, on estime à plus de 30 mille habitants la population de Médina Baye. Celà s’explique par l’ouverture de ce haut lieu de l’islam au monde et le brassage ethnico-culturel qui y est réel avec des peuples qui viennent de la sous-région ouest-africaine et du monde et qui finissent par s’y établir », a-t-il ajouté.
M. Moustapha Junior Thiam de » Ensemble c’est Possible » ne doute point de l’apport économico-social, culturel et infrastructurel que pourrait faire bénéficier une communalisation de la cité sainte à Kaolack. Il a souligné toutes les commodités deja acquises par Médina Baye notamment le marché moderne, le programme de reconstruction de l’aéroport de Kanda initiée par les autorités, l’implantation d’une radio communautaire, le fonctionnement d’un centre de santé fonctionnel et la disponibilité d’écoles élémentaires, de collèges et de lycées.
Même sur le plan de la diplomatie religieuse, le Président de » Ensemble c’est possible » a expliqué le rôle prépondérant que pourrait jouer Médina Baye dans la mission de retour des pays de l’Alliance des États du Sahel ( AES) dans la giron de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Même si le président de la République a nommé M. Abdoulaye Bathily, nous lui conseillons ainsi que son premier ministre et le gouvernement, d’impliquer les notables de la cité sainte car ils ont des atouts à faire valoir dans ce dossier compte tenu de la présence de millions de leurs disciples dans ces pays », a-t-il conclu.
B. TOURÉ