Dakarmidi -Les personnes qui estiment être en forme en dormant moins de 6 heures par nuit auraient tendance à s’endormir dans la journée sans s’en apercevoir.
Pour certains d’entre nous, 3-4 heures de sommeil dans une nuit sont forcément suivies d’une journée sur les rotules, la tête dans le brouillard. Pour d’autres, les petits dormeurs, c’est le temps nécessaire pour bien se reposer. Ils abordent la journée avec autant d’énergie qu’après une grasse matinée et estiment ne pas avoir besoin d’heures de sommeil supplémentaires. Mais d’après une nouvelle étude parue dans la revue Brain and Behavior, ces personnes seraient plus fatiguées qu’elles ne le pensent.
Une équipe de l’université de l’Utah, aux Etats-Unis, a analysé les scanners cérébraux d’environ 900 personnes. Parmi ces volontaires, la moitié faisait partie des dormeurs ayant besoin d’au moins 7-8 heures de sommeil par nuit, et l’autre moitié de moins de six heures par nuit. Au sein du second groupe, une division supplémentaire a été effectuée entre ceux qui ont rapporté des troubles de la vigilance pendant la journée et ceux qui déclaraient se sentir en pleine forme.
Un système de réveil sur-stimulé
Les chercheurs ont observé un changement entre le premier groupe et le second. Leurs conclusions suggèrent que les petits dormeurs auraient tendance à s’endormir très brièvement dans la journée sans s’en apercevoir. En effet, une partie s’est endormie pendant le scanner alors qu’on leur avait demandé de rester éveillés. Ce constat était le même dans les deux sous-groupes. Les auteurs de l’étude ont émis l’hypothèse que les petits dormeurs auraient des systèmes de réveil du cerveau qui sont constamment stimulés.
Mais ce système pourrait être dangereux et s’éteindre dans des situations « ennuyeuses » comme la conduite la nuit sur l’autoroute. D’autre part, ces personnes seraient capables de consolider leur mémoire d’une façon plus efficace que les gros dormeurs, ce qui expliquerait le fait qu’ils n’aient pas besoin de dormir très longtemps. Des travaux supplémentaires doivent être menés pour déterminer si toutes ces hypothèses sont vraies, concluent les chercheurs.