Un contrat signé par la start-up Akilee avec la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) tente de ravir la vedette à la pandémie de coronavirus, dans les quotidiens reçus mardi à l’APS.
‘’Complot, magouilles et trahison’’, écrit le journal EnQuête. ‘’Le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) s’est fendu d’un communiqué au vitriol pour s’attaquer au contrat liant la start-up Akilee à la Société nationale d’électricité’’, explique-t-il.
Il y a, dans le partenariat de la Senelec avec Akilee, ‘’une volonté cachée de faire passer un contrat de gré à gré’’, ajoute EnQuête, précisant que les deux parties se sont mises d’accord pour mettre en place un système de ‘’comptage intelligent’’ de la consommation d’électricité au Sénégal.
‘’Ce contrat signé en catimini est pire que le coronavirus. Cette nébuleuse fait fi de tous les principes en matière de gouvernance. Ce gré à gré qui ne dit pas son nom, signé pour une période de dix ans à l’encontre des intérêts de la Senelec, risque de compromettre tous les efforts fournis jusqu’ici pour assurer la continuité du service public de l’électricité’’, lit-on dans Tribune.
Le même journal s’entretient avec le secrétaire général du Sutelec, qui déclare que ‘’le contrat signé avec Akilee n’arrange ni la Senelec, ni l’Etat du Sénégal’’.
‘’Accusations contre accusations’’, écrit L’As. Il explique : ‘’Le directeur général de la Senelec et celui d’Akilee sont dans un ‘mortal kombat’ aux relents d’un règlement de comptes. [Ils] se livrent (…) à un duel à fleurets, dans lequel chacun accuse l’autre de vouloir s’enrichir sur le dos de la Senelec’’.
Pour les travailleurs de la société d’électricité, le contrat ‘’est tout simplement scandaleux’’, rapporte L’As.
Les quotidiens continuent de raconter la pandémie de coronavirus.
Le Témoin Quotidien a publié une interview de Serigne Fallou Dieng, le président du Cercle des intellectuels soufis, qui appelle à ‘’passer les marchés [publics] à la moulinette de la transparence’’, malgré la situation d’urgence induite par la pandémie de coronavirus.
‘’La demande récurrente de la suppression des dettes est une vieille habitude (…). Or, l’instauration du nouvel ordre mondial requiert forcément l’abandon des vieilles pratiques’’, déclare M. Dieng. Une réponse à une question sur le plaidoyer du président de la République en faveur de l’annulation de la dette des pays africains, et l’instauration du ‘’nouvel ordre mondial’’ tant souhaité par Macky Sall.
‘’Un nouvel effacement [de dette] aiderait à mobiliser de nouvelles ressources pour [réduire] les effets de la pandémie de coronavirus’’, soutient, pour sa part, le ministre, porte-parole de la présidence de la République, Abdou Latif Coulibaly, dans une tribune publiée par Sud Quotidien.
L’interlocuteur du Témoin Quotidien, Serigne Fallou Dieng, souhaite par ailleurs que l’Etat fasse ‘’preuve davantage de fermeté et d’efforts pour garantir la transparence de la gestion de [l’aide] destinée aux ménages vulnérables’’, pour atténuer les ‘’effets’’ du Covid-19.
Soucieux de transparence, le militant des droits de l’homme Alioune Tine ne souhaite pas que des députés et des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales fassent partie du comité chargé de gérer les fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus, rapporte Sud Quotidien.
‘’On ne peut pas tout le temps puiser dans le même vivier…’’ dit M. Tine, souhaitant la présence, dans le comité censé être indépendant, de ‘’ceux qui se sont spécialisés dans les alertes urgentes, tels que les journalistes d’investigation, les juristes, les avocats, les magistrats, entre autres’’.
Le coronavirus, lui, ‘’poursuit son bonhomme de chemin’’ dans de nombreux pays dont le Sénégal, où il a fait cinq morts, rapporte Source A.
‘’Ça devient inquiétant !’’ s’exclame ce journal, ajoutant, sur la base des statistiques du ministère de la Santé, que le coronavirus, qui n’a rien d’‘’un enfant de chœur’’, a infecté 377 personnes au Sénégal.