CHRONIQUES DU MIDI
By Gentle Mara
Senegal ben bopp la, Ken meunouko xar niarr
Gage de toute stabilité, cette phrase est presque devenue une chanson rythmant le quotidien de notre Sunugaal menacé ces temps ci par des joutes verbales de ses personnalités politiques et religieuses.
Depuis la sortie de l’homme politique Idrissa Seck, maintenant persona non grata dans le cœur de beaucoup de sénégalais, des sorties médiatiques s’enchaînent de tout bord pour fustiger ses propos tenus à l’encontre du monde musulman.
Mais Gentle Mara, Errare humanum ; oui l’erreur est humaine j’accepte mais aussi il me semble que sur les marches du temple de la gloire de notre nation la paix agonise comme disait la grande Anne de Barratin dans son ouvrage De toutes les paroisses
Au demeurant tenez vous bien ! l’heure est à l’unité et non à la division encore une fois Senegal ben bopp la bouko ben car niarr
Cactérisé par une vie religieuse particulière le Sénégal est un pays dominé par L’islam confrérique où les tarikhas ou voies spirituelles cohabitent depuis leur fondation.
Dans ce sens alerte un ami sociologue dans une réflexion où nous notons :
« Inamal mouminouna ikhwatou , dioulite,dioulite moy mbokam donc arrêtons de nous attarder sur des débats vains et fallacieux. Le fond du problème n’est pas d’établir une comparaison entre mouride et tidiane. Mais, nous talibés, faisons en sorte qu’on ait une reconnaissance voire acceptation de notre confrérie d’appartenance et aussi d’être en parfaite conformité avec ses principes –
Le message est fort et sonne comme un hymne que toute langue doit fredonner pour la restauration des valeurs d’unité, de paix et de solidarité au sein des rapports confreriques
Bien souvent nous le disons mais tâchons nous aussi de l’appliquer dans nos actions de tous les jours, combien de nos illustres guides religieux et grandes figures de l’islam ont sensibilisé la nation toute entière, les alertant sur d’éventuels conflits qui par manque de retenue par le fait de la sensibilité de la foi peuvent jaillir de l’incompréhension du sens de la Tarikha et virer au drame.
Mais à mon humble avis je crois à ma nation, je crois au sens de la responsabilité de ces chefs religieux pour mettre en garde les talibés contre toute dérapage.
Mais surtout attirer l’attention de l’Etat et du président de la République sur le devoir d’équité et d’égalité qui leur incombe dans le traitement des différentes tarikhas au Sénégal. C’est un Etat impartial, juste et non clanique qui est source de stabilité et de vécu harmonieux entre les différentes sensibilités religieuses. Hors cette évidence, il y a largement moyen d’asseoir frustrations et dégoûts dans un tissu national dont la solidité a besoin, en permanence, d’être consolidée.
A défaut de sacraliser les chiffres du recensement national, évitons au moins qu’ils soient, par l’entremise de la politique politicienne du pouvoir, la rampe de lancement qui mettra le feu dans ce pays, un jour. Lançait un journal en ligne dans le même contexte.