Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAS) a intensifié ses démarches auprès du gouvernement sénégalais, cherchant à faire avancer une série de revendications clés pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.
Lors d’une rencontre, tenue, mardi dernier 6 février 2024 avec le Premier Ministre, le collectif avait présenté une plateforme revendicative centrée sur plusieurs points cruciaux, incluant la généralisation de l’indemnité de logement, le paiement intégral de la prime de prudence des chauffeurs, l’harmonisation des indemnités particulières, ainsi que des ajustements statutaires pour les contractuels. Chose, que le Premier Ministre avait jugé positivement en demandant une estimation budgétaire détaillée des demandes formulées par le collectif, soulignant l’impact financier significatif de ces mesures.
Dès lors, Ministre des Finances, M. Amadou BA, s’etait engagé suite a une discussion entretenue avec le Premier Ministre à fournir une réponse concrète le 9 février, suite à une réunion avec les centrales syndicales.
Cependant, la réponse du Ministre des Finances, évoquant l’indemnité de logement comme faisant partie des augmentations précédentes, a suscité la consternation parmi les membres du CIAS. Ils estiment que cette interprétation minimise la spécificité de leur demande, qui se distingue des augmentations salariales antérieures et concerne directement les conditions de vie de 157.000 agents.
Le CIAS rappelle que leur revendication pour l’indemnité de logement, loin d’être une nouvelle demande salariale, vise à corriger une iniquité persistante affectant près de 18.000 travailleurs. Ils soulignent que le coût de cette mesure, représentant seulement 0,3% du budget annuel de l’État, est parfaitement soutenable. Face à l’impasse actuelle, le collectif menace d’une grève générale et d’autres actions de protestation si une solution satisfaisante n’est pas rapidement trouvée.
La situation met en lumière les défis auxquels le gouvernement doit faire face pour équilibrer les demandes budgétaires avec les besoins urgents de ses employés. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si un accord peut être atteint, évitant ainsi des perturbations potentielles dans l’administration publique sénégalaise.