Dakarmidi- Au vu des événements récents, les sénégalais ont constaté avec surprise que le président de la République n’était pas en sécurité.
Lors des funérailles du défunt président du haut conseil des collectivités territoriales M. Ousmane Tanor Dieng, le véhicule du président avait pris feu. Nous étions surpris de voir un homme filmant l’incident avec son portable tout en s’approchant de très près du véhicule et du président. Un autre homme en boubou traditionnel, avait eu le temps de fouiller tranquillement la malle arrière du véhicule présidentiel sous l’œil médusé des gardes rapprochés. Cette scène cocasse pour certains mais inquiétante pour les spécialistes de sécurité, a montré des failles dans le dispositif sécuritaire.
Vendredi dernier, un homme vêtu d’un blouson noir, a attaqué le Palais avant d’être stoppé par le garde républicain en poste.
Et si par malheur, cet individu avait par devers lui un EXPLOSIF ?
La présidence de la République ainsi que les autres institutions de la République devraient être mieux sécurisées.
Il n’y a aucun RALENTISSEUR de vitesse entre la place Washington(siège du ministère de l’intérieur) et le Palais de la République sise à l’avenue Léopold Sédar Senghor. Aucun RALENTISSEUR entre l’hôpital Principal et la Palais. Aucun RALENTISSEUR non plus entre la place de l’indépendance et le Palais.
Des ralentisseurs pourraient réduire les dangers contre les véhicules et motos suspects roulant vers le Palais.
La question sécuritaire est d’une importance capitale dans ce monde bouillant.
Récemment j’ai été surpris de ne pas voir nos services de sécurité au Salon Mondial de la Sûreté et de la Sécurité intérieure des États qui s’était tenu du 19 au 22 Novembre 2019 au Parc des Expositions de Villepinte(Paris).
Il ne faut pas se faire aucune illusion car le terrorisme est particulièrement présent au niveau régional. Par conséquent, il nous faut être vigilants en mobilisant acteurs et partenaires.
Comment expliquer ces difficultés? Pendant la période 2012-2018, le président de la République n’a pourtant pas lésiné sur les moyens. Renouvellement des équipements, nouvelle organisation dans la Police et dans la Gendarmerie, boom de la police technique et scientifique… Ce changement n’a pas encore porté ses fruits car l’insécurité est galopante dans la banlieue et à l’intérieur du pays. A l’instigation du président, une dizaine de lois sur la sécurité ont été votées depuis 2012, au risque d’empiler des textes pas toujours applicables. On dirait que l’on assiste à : un fait divers – une loi.
Il faudrait une mise à jour permanente de nos systèmes de défense et de sécurité afin de préserver nos institutions et nos concitoyens contre les terroristes et les fauteurs de troubles.
LASS BADIANE CONSEILLER MUNICIPAL MUNICIPAL / SECRÉTAIRE ÉLU BBY COMMUNE DE GRAND YOFF/ MEMBRE CCR