Monsieur le Président,
Permettez-moi tout d’abord de vous adresser mes larmoyantes salutations.
Je me suis demandé, au moment de rédiger ces quelques lignes, qui j’étais pour m’adresser à vous à travers cette lettre ouverte. Cette question est légitime parce que beaucoup disent que vous n’écoutez personne mais je suis convaincu que vous écouterez ma modeste personne pour les raisons suivantes.
Je suis un simple citoyen qui a combattu le régime présidentiel tel qu’il a été exercé dans notre pays depuis son existence.
J’ai voté pour la première fois à Dakar en 2000 pour l’élection du Président WADE afin de mettre un terme à l’iniquité, la gabegie et l’injustice.
En 2007, j’ai refusé d’accomplir mon devoir de citoyen parce que j’étais très déçu par l’exercice du pouvoir par celui que j’ai considéré comme un messie en 2000 : le Président WADE. Je ne me permettrais pas de vous faire une leçon d’histoire parce que vous en êtes un acteur central (2000 – 2009).
La deuxième fois, j’ai voté pour vous en 2012 et ce fut un moment aussi important que le premier voire plus. J’étais en France à près de 700 km de Paris et j’ai fait l’aller-retour 2 fois pour participer à votre sacre. Près de 2800 km de train pour participer à votre élection. Et Dieu sait que je n’étais pas seul dans cette situation.
Si des millions de citoyens se sont battus pour vous porter à la tête de l’État, c’est parce qu’ils ont eu foi en votre engagement pour proposer une véritable alternative. Celle-ci devrait se manifester à travers l’application de la charte de bonne gouvernance et de l’État de droit produite par les Assises nationales de 2009. Celles-ci ont constitué un moment fort de l’histoire de notre pays.
Monsieur le Président,
Vous conviendrez avec moi que le Sénégal vous a honoré. Vous êtes le symbole de l’excellence de la formation scolaire sénégalaise de l’époque, vous êtes aussi la preuve vivante que tout est possible dans la vie d’un homme armé de bonne foi. J’ose espérer que vous serez dans les heures ou jours qui viennent le symbole de l’intelligence et de la sagesse en mettant un terme à cette situation apoplectique.
Je vous prie de ne pas écouter les personnes qui attisent le feu, seuls leurs intérêts personnels les préoccupent.
Vous ne pouvez pas vous permettre de souiller votre si brillant parcours. Vos parents et proches, les Sénégalais ne le méritent pas.
Je vous voyais déjà en 2025 à l’ONU ou dans une autre organisation internationale ou dans l’éventuelle FONDATION MACKY SALL POUR L’ÉMERGENCE DES PAYS DU SUD.
Si vous le permettez, je vous conseillerais de : trouver le moyen de libérer légalement M. Ousmane SONKO et tous les autres détenus politiques, renoncer à une éventuelle 3e candidature, démissionner de la tête de l’APR proposer immédiatement des réformes s’appuyant sur les Assises nationales de 2009 afin de donner à la justice la possibilité de faire librement son travail, organiser les élections municipales en 2021, organiser les élections législatives en 2022, organiser l’élection présidentielle en 2024 en tant qu’arbitre.
A la relecture, cette lettre me semble bien mièvre vu tout ce qui a été dit sur votre personne mais je vous l’envoie quand même dans l’espoir de voir émerger en vous un leadership noble parce qu’humain.