Se prononçant sur le procès en appel de Khalifa Sall, Pape Mahawa Diouf, le coordonnateur de la cellule de communication de Benno Bok Yaakar pose la question de savoir pourquoi au Sénégal un homme politique fût-il Khalifa Sall doit avoir un sort différent de celui de « Ngaka blindé » (chanteur emprisonné pour usage de faux billets) devant la justice.
Des lors, la question est juste de savoir s’il (Ndlr : Khalifa Sall) a falsifié des documents avec « GIE TABAAR » pour soutirer de l’argent. Si oui, la condamnation se justifie. Et surtout, il nous faut savoir s’il suffit d’être un homme politique pour avoir un sort différent de celui de « Ngaka blindé » devant la justice », a martelé Pape Mahawa Diop dans une interview accordée à VoxPop.
Avant d’ajouter « il faut laisser les choses aller jusqu’au bout. Ce n’est qu’ensuite que nous pourrons véritablement apprécier à ce moment-là. Ceci étant, Il y a tout de même des vérités immuables dans cette affaire : Khalifa Sall a été déclaré par le tribunal coupable de 3 choses : faux et usage de faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs, escroquerie portant sur des deniers publics ;
Sur la base des articles 5, 135, 136, 137, 152, 153 du code pénal, il a été condamné a 3 choses : cinq (05) ans d’emprisonnement ferme, une amende de 5.000.000 FCFA ferme, la confiscation de 1/5ème de ses biens. »
Se prononçant enfin sur la tournée de l’opposition chez les chefs religieux pour vilipender le régime, Pape Mahawa Diouf lance que « l’opposition est dans son rôle à chaque fois qu’elle s’inscrit dans la perspective d’être une force de proposition. Elle devient dangereuse lorsqu’elle s’enferme dans le nihilisme et s’enferme dans l’incapacité de de formuler des propositions pour le pays. »
La Rédaction