La police libanaise a annoncé ce samedi la saisie de plus de 800 000 comprimés de Captagon d’une valeur de 12 millions de dollars, une opération menée en coordination avec les services de sécurité d’Arabie saoudite.
La cargaison pesant plus de 142 kilogrammes a été découverte le 9 avril dans un camion frigorifique à destination de l’Arabie saoudite. C’est en coopération avec les services de police du royaume que l’opération a pu être déjouée. La valeur des 814 000 comprimés saisis est estimée à 12 millions de dollars. Achetée à quelques centimes à la source, la pilule est revendue à 15 dollars au consommateur.
Ce stimulant de type amphétamine, tiré d’un ancien médicament psychotrope, est fabriqué dans des laboratoires situés dans des zones frontalières difficiles d’accès entre le Liban et la Syrie. Il serait également produit en Irak et est très répandu parmi les jeunes saoudiens, qui en sont les plus gros consommateurs au Proche-Orient. Ce stupéfiant est très peu consommé au Liban.
La police libanaise a fait de la lutte contre la production et le trafic de Captagon une priorité. Le 27 mars dernier, la justice a condamné à 10 ans de travaux forcés le prince saoudien Abdel Mohsen Ben Walid Ben Abdel Aziz, pour trafic de drogue. Ce membre de la famille royale saoudienne avait été arrêté en octobre 2015 alors qu’il faisait charger à bord de son jet privé à l’aéroport de Beyrouth 2 tonnes de pilules de Captagon et une importante quantité de cocaïne.