C’est aujourd’hui que le président de l’Assemblée nationale a convoqué les membres du bureau pour débattre de cette affaire pendante. Mais, pour le collectif des avocats de la défense composé de Mes Cheikh Khoureyssi Ba, Joseph Etienne Ndione, Ousseynou Ngom, Ciré Bathily, Me Mouhamadou Bamba Cissé et Me Ndoumbé Wane, Moustapha Niass doit exiger des éléments aux requérants.
Ainsi, ils lui ont adressé une lettre, ce mercredi 10 février. « Au titre de la procédure visant l’honorable député Ousmane Sonko, Président du parti Pastef-les patriotes, votre autorité a été saisie d’une demande de levée d’immunité parlementaire, diligentée par le Juge d’instruction du 8 cabinet du Tribunal de Grande Instance Hors-classe de Dakar, à l’initiative de Monsieur le Procureur de la République près-le Tribunal de Grande Instance Hors-Classe de Dakar », lit-on dans le document signé par Me Bamba Cissé.
Sur ce, les robes noires ont demandé au Président de l’Assemblée nationale de requérir la production du seul rapport médical existant, produit moins de 24 heures après les faits supposés de viol, des déclarations des témoins et de l’accusatrice, de la déposition d’un témoin ayant cité une personnalité, membre du Groupe Benno Bokk Yakaar, majoritaire dans votre Assemblée chargée de la question immunitaire d’un député opposant à ce groupe. Ce, en sus du réquisitoire introductif du parquet, lequel constitue un acte de poursuite initiée avant même que l’immunité ne soit levée, en violation de la loi
« Le tout, sans que l’on ne puisse en aucun cas, vous opposer le secret de l’instruction en ceci que des pièces et des informations vous ont déjà été diffusées. De tels éléments vous déterminent, sans aucun doute, sur la suite à donner à la requête tendant à la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko », ont fait savoir les conseils constitués pour assurer la défense d’Ousmane Sonko accusé de viol et de menaces de mort sur la masseuse Adji Sarr.