Le rapatriement des étudiants sénégalais de Wuhan, épicentre de l’épidémie de coronavirus, est un des sujets les plus en exergue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne dont certains titres parlent également des violences sexuelles dont sont victimes les enfants.
Sud Quotidien ouvre ainsi le débat sur la question du rapatriement des étudiants sénégalais confinés à Wuhan, dans le cadre des mesures édictées pour circonscrire le coronavirus.
Cette question agite l’opinion depuis la sortie du président de la République affirmant que le rapatriement de ces ressortissants sénégalais suppose une opération complexe dont le Sénégal n’a pas les moyens logistiques.
Les parents des étudiants ont fait part de leurs déceptions relativement à ces propos du chef de l’Etat et milite plutôt pour le rapatriement des leurs, une perspective déconseillée par certains spécialistes, dont le chef du département de parasitologie et de mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), le professeur Daouda Ndiaye.
Mais certains sénégalais ne semblent pas se résoudre à laisser ces Sénégalais à Wuhan, à l’image de l’ancien président Abdoulaye Wade, qui « met en demeure » son successeur Macky Sall de les rapatrier, selon Sud Quotidien.
Me Wade, par cette sortie, « jette un pavé dans la mare » de son prédécesseur, note ce journal, lequel cite le spécialiste en communication Momar Thiam. « Le président Wade a pris du temps pour observer les réactions et se mettre du côté de l’opinion », analyse l’expert.
Pour un « retour rapide au pays des étudiants sénégalais à Wuhan », Me Wade « a proposé un plan de rapatriement. Mais pour Macky Sall, le Sénégal ne dispose pas de moyens logistiques pour faire cette opération », rapporte le journal Le Quotidien.
« Wade presse Macky », souligne de son côté Walfquotidien. « Contrairement au président Macky Sall, Abdoulaye Wade veut le rapatriement et tout de suite des Sénégalais bloqués en Chine. Car selon lui, le Sénégal a bel et bien les moyens de le faire, d’abord, ensuite, parce que l’angoisse des parents est insoutenable », indique le journal.
Tribune se fait l’écho de la même demande de l’ancien président sénégalais, de même que le Témoin quotidien. Si l’on en croit ce journal, la situation des 13 étudiants sénégalais de Wuhan « préoccupe au plus haut point Me Wade ». Au point qu’il « demande leur rapatriement immédiat ».
Toujours est-il que « Maître Wade y met son grain de sel », observe Kritik’. Le journal notant que sa proposition à faire rapatrier les étudiants sénégalais de Wuhan et à mutualiser les efforts des pays africains pour un rapatriement collectif des ressortissants africains « en otage en Chine (…), risque de rajouter à la polémique sur l’opportunité ou non de rapatrier les fils du pays ».
A côté de ce principal sujet, celui portant sur les violences dont les enfants sont victimes ne sont pas en reste, en lien notamment avec certaines affaires de pédophilie relayés ces derniers jours par les journaux.
Enquête tente ainsi d’expliquer les « raisons de l’omerta » des enfants victimes de violences sexuelles, et interroge à ce sujet des spécialistes comme le psychosociologue Ismaïla Sène. Ce dernier d’expliquer notamment que les enfants victimes de violences sexuelles « communiquent à leur manière, c’est aux adultes d’être en mesure de décrypter les symptômes ».
Le quotidien L’As décrit le monde sportif « sous le choc », après le « scandale de Dakar Sacré-Cœur », du nom d’un centre de formation dakarois où de jeunes footballeurs ont dit avoir été abusés par un formateur, un ressortissant français en charge de la cellule performance de la structure.
« Ce qui s’est passé est inacceptable », a réagi à ce sujet le ministre des Sports, Matar Bâ, une indignation à laquelle semble répondre Saër Seck, président de Diambars, autre centre de formation sénégalais : « Nous serons promet-il beaucoup plus regardants » désormais.
Le ministre sénégalais des Sports « Matar Bâ en guerre contre les prédateurs », rapporte de son côté Vox Populi, L’Observateur signalant l’intervention de l’Olympique lyonnais, partenaire de Dakar Sacré-Cœur.
Le club français « ne veut pas que son image soit salie par Olivier Brice Sylvain, le désormais ex-responsable de la cellule performance de DSC, actuellement en prison pour abus sexuels sur des footballeurs mineurs ».
Mais Kritik’ retient par ailleurs la « guerre contre le péril plastique », que le gouvernement sénégalais mène « en mode fast track », par le biais d’une législation « plus sévère » et d’un champ d’action « plus large avec l’implication des services habilités de l’Etat dans le suivi de la répression ».