’Les dessous d’une guerre’’, ‘’Magistrats : le mythe s’effondre’’, ‘’Le troisième pouvoir à la barre’’, ‘’Un grand corps malade’’ : les accusations de corruption faites par un magistrat de la cour d’appel de Kaolack (centre) contre un de ses collègues continuent de faire les choux gras des quotidiens.
La presse quotidienne tente de savoir ce qui va de travers au sein de cette profession, au-delà de la querelle entre les deux magistrats.
Le ministère de la Justice a saisi l’Inspection générale de l’administration de la justice (IGAJ), lui demandant de faire la lumière sur les accusations de corruption portées par le juge Yaya Abdoul Dia, président de chambre à la cour d’appel de Kaolack, contre Ousmane Kane, le président de cette juridiction.
M. Kane, après avoir démissionné de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), a donné une conférence de presse, vendredi, pour contester les accusations dont il est l’objet.
Selon Sud Quotidien, la querelle des deux magistrats fait partie d’une ‘’série de scandales’’ au sein de la magistrature sénégalaise. ‘’Tiraillements entre magistrats [et] gestion des grands dossiers politico-judiciaires (…) fragilisent la magistrature sénégalaise’’, écrit le même journal, considérant déjà ladite corporation comme ‘’un grand corps malade’’.
Kritik’ semble minimiser le différend entre les deux magistrats de la cour d’appel de Kaolack en le prenant pour une ‘’petite brouille’’. Mais ses conséquences peuvent être importantes, selon le même journal, qui voit venir ‘’une déflagration majeure’’ si l’IGAJ ne parvient pas à ‘’secouer le cocotier, nettoyer les écuries d’Augias et séparer la bonne graine de l’ivraie’’. L’une des ‘’urgences’’ de la magistrature est de faire la lumière sur ce ‘’scandale présumé de corruption’’, ajoute Kritik’.
Le Témoin Quotidien remonte le temps pour rappeler d’autres affaires similaires au sein de cette profession. ‘’De l’affaire Momar War Seck à la polémique entre les juges Ousmane Kane et Yaya Abdoul Dia, elles sont nombreuses les casseroles que traînent les magistrats’’, écrit-il.
‘’La magistrature sénégalaise, entourée du mythe de la précellence – qui symbolise l’élite dans un Etat – est engagée depuis les années 2000 dans un processus de décrédibilisation du fait de la corruption qui l’a gangrenée…’’ affirme Le Témoin Quotidien.
Cherchant à connaître ‘’la racine du mal’’, le journal EnQuête croit savoir que cette profession est surtout malade de la loi sur la retraite des magistrats. ‘’Au-delà de l’affaire Dia-Kane se cache un mal bien plus profond, qui oppose magistrats supposés privilégiés et ceux qui se disent un peu ostracisés’’, fait remarquer le même journal.
La mort d’une fille, qui serait victime de la violence de son père, est l’un des sujets qui diluent l’intérêt des quotidiens pour les ennuis de la magistrature.
Un colonel des douanes, en service au Port autonome de Dakar, a égorgé sa fille, selon Tribune, qui ajoute que le drame a eu lieu aux Mamelles, à Dakar.
Voulant ‘’corriger’’ sa fille, le fonctionnaire des douanes ‘’a cogné la tête de sa fille contre le lavabo de la salle de bains…’’ rapporte Libération, une version n’ayant rien à voir avec celle que rapportent Tribune et tant d’autres journaux, concernant le même drame.
L’As, lui, s’est entretenu avec l’ancien ministre sénégalais Abdou Fall, qui dit adhérer à la proposition faite par l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara de reconstituer l’Etat fédéral comprenant le Mali et le Sénégal, qui a éclaté en 1960, peu de temps après sa création consécutive à l’indépendance des deux pays vis-à-vis de la France.
‘’Cet appel retentit comme un message de haute portée politique et symbolique. Je l’interprète comme la manifestation d’une forte volonté de rupture dans nos approches des problèmes sérieux et graves du continent africain’’, a répondu M. Fall à la question de savoir ce qu’il pense de la proposition de M. Mara.
Le Soleil s’est intéressé aux Éramés, une minorité ethnique vivant en Casamance (sud). ‘’Les Éramés sont un sous-groupe des Diolas, qui peuplent quelques villages (…) à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau’’, explique le journal, ajoutant que certaines pratiques culturelles de ce sous-groupe ethnique, dont l’endogamie (obligation de ne se marier qu’entre eux), sont menacées de disparition.
Le Quotidien est préoccupé par la ‘’pandémie foncière’’. ‘’La récurrence des litiges fonciers découle de manquements liés à la gouvernance’’ des terres, écrit-t-il sur la base d’un diagnostic du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal. Cette organisation réclame une réforme des terres basée sur une ‘’approche inclusive’’, selon Le Quotidien.
WalfQuotidien publie une longue interview du directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Papa Mademba Bitèye, interrogé sur plusieurs ‘’dossiers électriques’’ de la Senelec, déclare : ‘’Nous ne sommes dans une logique de bras de fer avec [personne].’’