Les quotidiens revenus sur ce sujet mettent notamment en exergue les mesures prises sur le plan sécuritaire pour le bon déroulement de cette cérémonie. « Massalikoul Djinane bunkérisée », affiche par exemple le quotidien L’As, qui parle de « plus de 1.600 policiers mobilisés ».
« Le dispositif sera constitué d’agents du GMI, de la BIP, de la Police judiciaire, des élèves de l’Ecole de police et des agents de l’OCRTIS », l’Office pour la répression du trafic illicite de stupéfiants, détaille L’As.
Il ajoute que pour l’occasion, « un plan de circulation a été créé (..) avec des zones délimitées, des parkings réservés et des allées et sorties aménagées. Le boulevard du général de Gaulle est recommandé aux officiels ».
Libération, citant le commissaire central de Dakar Ndiary Sène, relève que le président Macky Sall, son prédécesseur Abdoulaye Wade, de même que le khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké sont « sur le même itinéraire (…) ».
« Dakar sous haute surveillance », affiche le journal Le Quotidien, qui signale en particulier le plan de circulation « très draconien mis en place » pour cet évènement. « Le QG du khalife transformé en lieu de pèlerinage, note de son côté Vox Populi, précisant que « Keur Serigne Touba » de Colobane a été « pris d’assaut par les talibés ».
Kritik’ en profite pour parler de Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, « la porte et la parole de Touba », en référence aux fonctions de porte-parole du khalife général des mourides assurées par ce quarantenaire, « le pas alerte, la mise impeccable ».
« Serigne Bass a pris de la hauteur grâce à son esprit alerte, ses capacités d’anticipation, d’écoute et de partage. Immuable dans l’ombre du khalife, il ne doit sa longévité au poste que par la pertinence de ses idées, sa retenue et sa connaissance assidue des missions de son grand-père fondateur du mouridisme », écrit le journal.
Pour le reste, divers autres sujets tentent de se faire une place dans les quotidiens, Sud Quotidien par exemple proposant un bilan d’étape du dialogue politique, deux mois après le lancement de ces concertations voulues par le chef de l’Etat Macky Sall.
Il y a eu « des acquis sur le rasoir », comme l’élection des maires au suffrage universel direct « avec des variantes », les « modalités de répartition des sièges et autres report des locales » initialement prévues en décembre prochain.
Selon Sud Quotidien, « des questions brûlantes (restent) en suspens » cependant, comme l’élection des adjoints aux maires, le bulletin unique, le statut du chef de l’opposition, entres autres questions.
Tribune reste également dans le registre du bilan dans une certaine mesure, pour dire que le président Macky Sall fait « face à de grosses équations », relativement à des questions comme l’inflation, la fiscalité et la campagne de déguerpissement initiée pour le désencombrement des villes.
Mais si l’on en croit L’Observateur, l’Etat se trouve « piégé » par l’impossibilité de démolir le marché Sandaga dont le bâtiment « résiste encore aux multiples initiatives de le mettre à terre. Sa démolition n’est pas pour demain. Aucune nouvelle date n’est fixée », si l’on en croit le journal.
Le Soleil s’intéresse plutôt à la participation du président de la République Macky Sall à la 74e session de l’Organisation des Nations unies, à New York, aux Etats-Unis. Du discours présidentiel, le journal retient un « vigoureux plaidoyer pour l’Afrique ».
« Contre le terrorisme et l’extrémisme violent, pour la paix », le président Sall « appelle ardemment à la réconciliation entre Israël et la Palestine », rapporte Le Soleil.
Walfquotidien parle d’une « visite mouvementée » du chef de l’Etat à New York où des Sénégalais l’ont brocardé, selon le journal. Ils entendaient ainsi « protester contre sa manière de gérer les ressources naturelles du Sénégal, mais aussi contre le manque de démocratie, de justice et la cherté de la vie », écrit Walfquotidien.
Enquête ouvre de son côté sur les difficultés de la pêche artisanale qui meurt notamment de la « prolifération » des pirogues. A Yoff par exemple, fief traditionnel de pêcheurs dans la capitale sénégalaise, « eaux usées, filets en nylon, engins et pilleurs… » sont « source de la raréfaction du poisson ». « La déchéance ! », s’exclame le journal à sa une.