Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse quotidienne sur le nouveau coronavirus, ouCOVID-19, au siège de l’OMS le 2 mars 2020 à Genève. (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi qu’il met fin à la relation entre son pays et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qu’il accuse depuis le début de la pandémie de coronavirus de se montrer trop indulgente avec Pékin.
« Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la Santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent », a déclaré M. Trump devant la presse.
« Le monde souffre aujourd’hui des méfaits du gouvernement chinois », a déclaré M. Trump dans un discours prononcé à la roseraie de la Maison Blanche. « D’innombrables vies ont été perdues et de profondes difficultés économiques ont été infligées dans le monde entier ».
Aussi choquante qu’elle soit, la déclaration du chef de l’exécutif américain était prévisible. La semaine dernière le président Trump avait menacé de couper la contribution financière américaine à cette agence de l’ONU chargée de sauvegarder la santé publique dans le monde.
Donald Trump n’est pas le seul à penser ainsi.
Selon le magazine américain Foreign Policy, l’OMS « va de scandale à scandale », depuis le leadership de la Chinoise Margaret Chan, nommée directrice générale en 2006, et de son successeur depuis 2017, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre de la santé de l’Éthiopie.
Mais pour le quotidien New York Times, le président Trump tente de blâmer la Chine et l’OMS pour distraire de sa propre gestion calamiteuse d’une crise qui a tué plus de 100 000 personnes aux États-Unis.
La décision de Trump est un coup dur pour l’agence onusienne de santé. Selon le New York Times, les États-Unis sont le plus grand donateur de l’OMS, contribuant à hauteur d’environ 20 % de son budget en 2018 et 2019.
L’exit du plus grand contributeur sonne-t-elle le glas pour le directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus? Difficile de le dire pour l’instant.