Les quotidiens parvenus lundi à l’APS commentent les nouvelles décisions prises par les autorités pour rompre la chaîne de transmission du Covid-19.
‘’Le Sénégal se masque’’, écrit L’As, montrant une photo du président de la République, Macky Sall, muni d’un masque.
‘’La lutte contre la pandémie de coronavirus est montée d’un cran’’, commente le même journal, concernant l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui rend ‘’obligatoire’’ le port du masque, une décision dont le non-respect est passible d’‘’une peine d’un mois de prison’’.
‘’Reste à savoir comment se procurer un masque et quel masque répond aux normes sanitaires édictées par les spécialistes’’, ajoute L’As.
Le ministre de l’Intérieur a pris cette mesure parce que ‘’le coronavirus gagne du terrain, avec l’augmentation des cas issus de la transmission communautaire’’, fait remarquer Source A.
Le port du masque est rendu ‘’obligatoire’’ parce que ‘’ça devient inquiétant’’, selon Tribune, qui rapporte, comme d’autres journaux, un quatrième décès causé par le Covid-19 au Sénégal.
Les journaux ont largement évoqué la nomination du général François Ndiaye à la présidence du comité chargé de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19. Il s’agit du comité chargé de gérer les contributions financières fournies à l’Etat pour l’aider à lutter contre la pandémie de coronavirus.
‘’Il est compétent, sincère, honnête et rigoureux’’, confie au journal EnQuête quelqu’un qui connaît l’intendant en chef de la lutte contre le Covid-19.
‘’Il fallait commencer par ça’’, commente L’As. Selon ce journal, si le président de la République avait commencé par désigner une personnalité indépendante chargée de gérer les fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus, il n’y aurait pas eu ‘’les suspicions’’ sur l’achat et le transport de l’aide alimentaire destinée aux populations.
Le général François Ndiaye ‘’a la lourde tâche d’assurer une gestion transparente des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus’’, souligne L’As.
Le journal EnQuête s’est intéressé au tempérament de Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, le département ministériel chargé de la distribution de l’aide alimentaire destinée aux populations pour les soulager des conséquences sociales et économiques du Covid-19.
EnQuête le décrit comme un ‘’homme pondéré, discipliné’’, mais ‘’colérique et impulsif’’.
‘’Businessman (homme d’affaires) reconverti politicien, il est, selon plusieurs observateurs, le cheval de Troie du président Sall’’, lit-on dans le même journal.
Mansour Faye ‘’se trouve aujourd’hui au centre des politiques majeures (…) du président Sall. Il est dans la santé, dans l’agriculture, dans les infrastructures, dans le social, dans l’hydraulique…’’ écrit EnQuête.
‘’Beaucoup voyaient en Mansour Faye un potentiel successeur de son beau-frère (Macky Sall). Certains le considéraient comme le dauphin caché de Macky Sall, mais (…) l’achat et le transport de l’aide alimentaire a porté un sacré coup à son image et ruine aussi ses chances’’ pour la présidence de la République, commente WalfQuotidien.
Soupçonné de favoritisme envers certains transporteurs désignés pour distribuer les vivres aux populations, le ministre du Développement communautaire s’en est défendu lors d’un point de presse, vendredi.
Yakham Mbaye, un de ses camarades de parti, prend fait et cause pour lui, en déclarant que ‘’Mansour Faye a péché par excès de transparence’’. Des propos rapportés par le journal Tribune.