Le Sénégal est assurément le pays de tous les possibles. Du bon comme du mauvais tapissent nos journées et cela depuis des années durant. Personne ne s’en offusque même si dans notre fort intérieur, nos plaintes poussent comme des champignons. Le mal vient de nos cérémonies religieuses où des « oustaz » transformés en véritables marchands d’illusions, travestissent volontairement le Coran et les Traditions Prophétiques. Notre conscience a été durement malmenée à l’occasion du Magal de Touba et du Gamou de Tivaouane où les domiciles des gros bonnets sont transformés en auberge de fêtards bravant tous les interdits au vu et au su de tout le monde. Hommes et femmes dans une exaltation débridée, se détournent du bon sens comme il en convient dans pareilles circonstances. Ils sont loin des mosquées et autres endroits où l’on récite le Coran et chante les louanges du Prophète Mouhammed PSL. Les sons éclectiques du khalam et les soubresauts enivrants du tam-tam surchargent l’atmosphère au gré de leurs souteneurs. L’atmosphère fiévreuse de ses instants maléfiques fait resurgir les traditions des prêtresses païennes dans une ambiance mélancolique.
Les auteurs de ces contrefaçons ont osé défier Cheikh Seydi Hadj Malick Sy RTA et Cheikh Ahmadou Bamba RTA qui certainement, dans leur tombeau couchés, maudissent ces soldats de Satan. Heureusement, du côté de Touba, Tivaouane, Ndiassane et Médina Baye, des réactions condamnant de telles forfaitures ont été enregistrées avec la plus grande véhémence. Au-delà de ces condamnations, il faut aller vers l’interdiction formelle de ces manifestations contre nature qui salissent l’islam confrérique que nous pratiquons. Les musulmans sénégalais dans leur grande majorité, désapprouvent cette façon de célébrer nos événements religieux qu’on veut expurger de leur contexte originel. En laissant faire, nous serions tous coupables devant Allah SWT et Son Digne Messager Mouhammad Boun Abdallah PSL. Évitons leur colère car elle est sans rémission dans le cadre que voilà.
La seule satisfaction nous vient de nos compatriotes layennes qui bannissent toute idée de folklore dans leur pratique religieuse. Leur foi pure et ardente est restituée par la blancheur de leurs accoutrements, dont le mariage avec le sable blanc de Yoff, forme une immense auréole blanche.
Majib Sène