Il est écrit quelque part que ce sont les circonstances qui font les grands hommes. Le dialogue national instauré par le Président Macky Sall a révélé une nouvelle fois à la face du monde, le leadership de Moustapha Niasse qui a coordonné, de mains de maître, les travaux de cette haute instance. Le Chef de l’État, qui avait jeté son dévolu sur cet homme aux élans féconds pour accomplir cette œuvre à connotation humaine, ne s’était guère trompé. Ce mastodonte politique qui a traversé l’épaisseur du temps avec une connaissance séduisante des institutions de la République, a de tout temps servi son pays sans ménagement.
Sa passion constante de servir les causes qui honorent ses semblables, a toujours été son crédo d’autant qu’il ne s’est jamais avoué vaincu par la fatigue ou par les élucubrations de ses adversaires politiques. Avec le dialogue national, il mérite d’être porté au pinacle, car réussir à accorder des points de vue divergents dans une assemblée composite relève du miracle. Sa formation intellectuelle et politique, sa connaissance approfondie du milieu et son esprit judicieux pour un dialogue fécondant, en font un homme d’exception au sens générique du terme.
Il sert son pays avec la plus grande abnégation ; il a servi l’Afrique que le poète David Diop a chantée ; il a servi les nations unies dans ses instances les plus significatives. Il est en vérité, un homme du monde pour qui la paix, l’entente cordiale entre les nations et surtout, la solidarité agissante, sont plus que jamais nécessaires pour la survie de l’humanité.
De nos jours hélas, tout le monde se lance dans la politique pour des raisons non avouées ignorant les mises en garde de Edouard Daladier selon lesquelles, « la politique n’est ni une morale, ni une logique mais une dynamique généralement irrationnelle ». Moustapha Niasse a appris la politique au propre comme au figuré au point de savoir nager à l’aise dans ce long fleuve qui est loin d’être tranquille. Pour avoir un tel charisme, il est plus que jamais indispensable de s’éduquer, de se former pour rendre son âme capable de réflexions judicieuses. Ainsi, le dialogue national a rendu ses conclusions et observations le tout remis au Chef de l’État qui prendra les décisions que le peuple attend avec sérénité mais aussi avec anxiété. C’est parce que à l’ordre du jour des commissions, figuraient des questions sensibles entraînant des discussions serrées. Mais finalement, animés par les intérêts supérieurs de la Nation, des compromis dynamiques ont été trouvés ce qui a permis de dénouer bien des nœuds.
Certes, il y’a des points de non accord sur lesquels notre optimisme coutumier nous pousse à espérer qu’ils ne résisteront pas au bon sens avéré de notre peuple. Ce qui est une fois de plus remarquable chez Moustapha Niasse, ce sont son expérience politique, sa méthode légendaire, son sens prononcé de l’organisation, sa forte religiosité et aussi son sens profond de l’écoute. Sans ces atouts qui sont un véritable don de Dieu, nous aurions pris encore plus de temps pour avoir les conclusions de ce dialogue national. À la séance plénière, le Président Macky Sall a détendu l’atmosphère avec des boutades et des anecdotes révélatrices de son intelligence politique.
Parmi les conclusions du dialogue, on notera entre autres propositions, le statut du chef de l’opposition dévolu à Idrissa Seck et la révision du procès de Karim Wade. Sans préjuger de ce qu’il adviendra après le dépôt des conclusions, il faut tout simplement se féliciter de la célérité avec laquelle les plénipotentiaires se sont mis à la tâche. Une nouvelle fois, toutes nos félicitations à ceux là qui ont bien voulu mouiller le maillot pour emprunter cette expression si familière aux footballeurs. Enfin mention spéciale au président Moustapha Niasse à qui nous disons : si l’honneur était chien, en te voyant, il baisserait la queue.
Majib Sène